Economie

Aziz Akhannouch à Kelaât M’Gouna pour le Festival de la Rose

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, accompagné du Wali de la Région Drâa-Tafilalet, Yahdih Bouchaab, du Gouverneur de la Province de Tinghir Hassan Zitouni, du President de la Chambre d’agriculture de la Région Dra Tafilalet Abdelkrim Ait Lhaj, ainsi que d’une importante délégation des responsables du ministère, a présidé mercredi 24 avril 2019 à Kelaât M’Gouna (Province de Tinghir) l’inauguration de la 57ème édition du Festival de la Rose.

Sous le thème «La rose à parfum, un levier fort pour l’emploi et la dynamique économique locale», ce festival qui se poursuit jusqu’au 29 avril est organisé par le ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts sous le Haut Patronage du roi Mohammed VI et en partenariat avec la province de Tinghir, le Conseil Provincial de Tinghir, la commune territoriale de Kelaat Mgouna, le  Groupement de communes « Al warda », ainsi que des partenaires locaux, régionaux et nationaux.

Le Salon de la Rose est un événement annuel destiné à mettre en valeur la Rose à parfum qui caractérise Kelaât M’Gouna et qui contribue au développement de la région en revitalisant son économie et en mettant en valeur les potentialités dont elle jouit. Cette édition qui s’étend sur quatre jours prévoit une série d’activités, notamment des  séminaires scientifiques et des tables rondes organisés par des chercheurs, universitaires et professionnels autour de divers sujets inhérents aux perspectives de développement de la filière de la Rose à parfum.

Le festival propose également diverses activités culturelles et artistiques mettant en valeur le patrimoine immatériel et humain de la région. Comme à l’accoutumée, un carnaval au couleurs de la rose sera organisé en marge de l’élection de «la Reine de la rose 2019».

Le Plan Maroc Vert accorde une grande importance à la promotion et le développement des produits de Terroir. Le développement de la filière de la rose s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement des produits de terroir lancée en 2012.

La filière est entrain de franchir un pas important vers sa structuration.  La Fédération Interprofessionnelle Marocaine de la rose à parfum (FIMAROSE) est en cours de restructuration. Constituée de producteurs, de transformateurs et de commerçants, elle permettra de créer un cadre d’échange, de concertation et de coordination permanent entre les différents intervenants de la filière.

En 2012 un contrat-programme a été signé entre le gouvernement et l’interprofession et grâce auquel les indicateurs de la filière ont connu une amélioration palpable. Ma production est ainsi passée d’une moyenne de 2.500 T/an avant le lancement du Plan Maroc Vert (2003-2007) à 3.350 T/an de roses fraîches lors de la période 2015-2018. Le rendement est passé de 3 T/Ha à 4 T/Ha pour les mêmes périodes, soit une amélioration de 30 %.

 Le Maroc, 3ème producteur mondial de la rose à parfum

Au Maroc, la superficie plantée en roses est de 880ha. La production de roses affiche une moyenne de 3.200 tonnes de roses fraîches par an. Ce qui place le Maroc au troisième rang parmi les producteurs mondiaux de la rose à parfum après la Bulgarie et la Turquie. Pour cette campagne, la production de la rose escompté est estimée à 3900T. Quant aux exportations, elles ont atteint une moyenne de 8millions de dirhams sur les 3 dernières années pour un volume moyen de 63 tonnes.

Sur les dix dernières années, grâce aux efforts de valorisation et de professionnalisation de la filière, le prix de la rose à parfum a connu une augmentation spectaculaire ces dernières années passant de  7 dhs/kg avant le Plan Maroc Vert  à 25 Dhs/kg en 2018. Cette augmentation est soutenue par l’organisation des producteurs au sein des coopératives et du GIE, ce qui a renforcé leur pouvoir de négociation ainsi que par une forte demande sur la rose sèche et les boutons floraux qui constituent une alternative pour la valorisation de la rose.

A cela s’ajoutent la forte demande sur la rose fraiche en raison de la mise en place d’une troisième unité de transformation de la rose Ard Guisser et la dotation des coopératives des unités de distillation dans le cadre du Projet Plan Maroc Vert.

La rose crée 400.000 journées de travail

Les investissements publics pour le développement de la filière de la rose ont atteint 65 millions de dirhams sur la période 2008-2018 et ont principalement concerné l’ irrigation, la mise en place  d’unités de valorisation, maison de rose, etc.

Aujourd’hui, le Maroc dispose de trois grandes unités industrielles de transformation en plus de 18 unités à caractère artisanal dont 15 distilleries à Draa-Tafilalet, distribuées dans le cadre du Projet de la Rose qui s’inscrit dans le Plan Régional Agricole.

Les quantités transformées industriellement sont estimées à plus de 1.000 Tonnes de roses fraîches.  Par ailleurs, et grâce aux différents efforts, la filière procure un revenu important aux agriculteurs et assure aujourd’hui  près de 400.000 journées de travail.

En marge du festival, Akhannouch a visité une exploitation de rosiers et sa distillerie. Il a également procédé à l’inauguration de la Maison de la Rose. Ce projet s’inscrit dans la cadre du contrat-programme 2012-2020. Il a pour objectifs de renforcer la commercialisation de la production et d’encadrer de proximité des professionnels en matière de techniques de production et de valorisation.


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