Economie

Elalamy pour la privatisation de l’enseignement et de la santé

Le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a révélé dans une longue interview  accordée au quotidien Al Akhbar, qu’il ne sera pas candidat aux prochaines élections législatives.

Il s’est également prononcé pour la privatisation des secteurs de l’enseignement et de la santé dans la mesure où l’Etat ne dispose « pas de moyens suffisants pour assumer seul cette lourde tâche ».
Selon Elalamy, ces deux secteurs sont « au bord de la faillite » et « l’apport du privé constitue leur planche de salut ».

Interrogé sur la convention de l’assurance agricole qui a suscité une vive polémique de la part des compagnies d’assurances contre Saham, appartenant au ministre, Elalamy a répondu que la question doit être posée au directeur de Saham, et a précisé que dès sa désignation au poste de ministre, il a déposé sa démission de toutes les responsabilités au sein des entreprises qu’il possède ou dont il est actionnaire. Il a affirmé au passage que la question de l’assurance agricole a été instrumentalisée à des fins politiques. C’est une affaire qui concerne le ministère de l’agriculture et Saham. Au cas où une partie a violé la loi, qu’elle soit jugée.
Le ministre se dit très satisfait du Plan d’accélération industrielle. Faisant parler les chiffres, il relève qu’au départ il ne s’attendait pas à ce que ce Plan réalise une telle performance: jusqu’à aujourd’hui, il y a eu le lancement de 21 unités industrielles couvrant 8 secteurs et 5 autres ont été identifiées et feront l’objet de signatures de contrats dans les jours à venir. Il a également été interrogé sur l’éventuelle implantation de Volkswagen au Maroc. Une éventualité qu’il exclut en la justifiant par le fait de la crise que traverse actuellement la firme automobile allemande. Quant à la tenue des assises industrielles, il a été décidé de les tenir deux ans après le lancement du Plan pour pouvoir l’évaluer et faire le point.
Sollicité à donner son avis sur le patron de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, et sur les incertitudes qui pèsent sur l’économie marocaine, il a évoqué un taux de croissance de 1% pour cette année.
Elalamy a reconnu que 2016 sera une année très difficile bien que le ministre des finances ait une autre lecture que celle de Jouahri. Il a avancé trois arguments qu’il juge liés à ce taux. D’abord, l’économie mondiale qui connait depuis quelques années un recul auquel il faut ajouter les tensions à travers le monde. Il relève que le Maroc a dépassé ces problèmes. Le deuxième point est maroco-marocain: l’année 2016 est une année électorale qui influe sur les investisseurs et ils hésitent en attendant les résultats des élections. Enfin, « il faut prendre en compte le déficit pluviométrique qu’a connu le Royaume cette saison ».


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