La FNPI, pour une réelle relance du secteur immobilier au Maroc
La Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers (FNPI) a organisé une conférence de presse pour l’inaugurations de son nouveau siège à Aïn Diab. Une occasion propice pour les membres du bureau et à leur tête le président Kamil Taoufik, de faire un petit tour d’horizon et de passer au crible, tous les aspects positifs ou non du secteur immobilier au Maroc.
Le président qui a ouvert le bal, non sans avoir rendu hommage à ses prédécesseurs, a fait le tour de la question, sans en occulter les dysfonctionnements que rencontrent les professionnels de la construction. Il a fait état des actions réalisées et présenté les vastes perspectives que recommande le nouveau conseil d’administration du FNPI, dont les propositions à des fins de développement de ce secteur qui constitue un élément essentiel dans l’économie du Royaume. A lui seul, ce dernier s’octroie 30% de crédits bancaires soit quelque 260 milliards de dirhams sur un total de 850 milliards. Autant sortir pour la cause, la fameuse expression du ‘’si le bâtiment va…’’.
En effet, le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) représente 6,8% du produit intérieur brut (PIB) national. C’est l’un des plus prolifiques employeurs de la population active (1.000.000 emplois cumulés jusqu’en 2016 +26% d’augmentation en 10 ans) et génère 107,3 milliards de dirhams de valeur ajoutée pour 27% des recettes de la TVA, ce qui fait de lui le plus grand contributeur du Maroc.
On pourrait même avancer que fiscalement, le Trésor public et moult administrations du secteur (DGI, Conservation Foncière, Agences urbaines, Régies, Protection civile…) lui seraient plus redevables de la contribution qu’il leur consent.
Le Patron du FNPI a, par ailleurs, déploré, alors qu’il passait en revue les différents aspects de la profession les problèmes rencontrées et ce, non sans s’en prendre à des acteurs ‘’sangsues’’ de l’activité (Lydec et autres qui du jour au lendemain triplent, voir quadruplent leurs services).
Tout y est passé. Concurrence déloyale, lenteurs et complexités administratives, les taxations foncières, l’absence de concertation au niveau des plans d’aménagement, l’obligation de développer un certain nombre d’équipements publics et privés qui dépassent la grille normative. C’est une réalité, selon Kamil Taoufik, qui entrave la bonne marche de la promotion immobilière.
Le FNPI qui n’a pas fait que dans la critique a en outre à titre de proposition présenté un mémorandum soumis au Ministère de l’Aménagement duTerritoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, à titre de feuille de route proposant des mesures concrètes à court, moyen et long termes.
Ces mesures touchent aux volets institutionnels, techniques, fiscaux, urbanistiques et autres.
M.J.K