Economie

L’ONEE dans une situation financière désastreuse

Après la Samir, c’est au tour de l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE) d’être endetté.

La Cour des comptes révèle des dettes financières importantes équivalant à 331% des capitaux propres de l’entreprise, soit près de 57 milliards de dirhams à la fin de 2015.

L’ONEE se positionne dans le marché marocain comme un des leaders dans le secteur de l’eau potable et de l’énergie électrique. Quoiqu’il soit l’un des établissements publics les plus stratégiques du pays, l’ONEE souffre de problèmes de dysfonctionnement. Selon le rapport de la Cour des comptes, l’entreprise est présentée comme «l’établissement public le plus fragile financièrement».

D’après L’Economiste qui a révélé ces informations, les dettes de financement sont passées de 44 milliards de dirhams en 2010 à 57 en 2015. Mais l’Office ne semble pas trouver ces chiffres alarmants. En effet, le ratio dette/immobilisations corporelles s’élève à 70%. En comparaison avec d’autres entreprises nationales du royaume, ce ratio est jugée «acceptable». Des grandes compagnies internationales comme EDF peuvent aller jusqu’à 80%.

Selon un haut cadre de l’ONEE, la dette n’est levée que pour l’investissement et non pas pour d’autres frais tels que les salaires, et qu’en cas de confiance en la rentabilité des investissements prévus par les bailleurs de fonds. Mais l’endettement n’est pas le seul problème. Selon le rapport de la Cour des comptes, le poids de la caisse interne de retraite s’élève à 20 milliards de dirhams.

En mai 2004, l’ONEE a signé un contrat-programme avec l’État qui prévoit le redressement progressif de sa situation financière. Mais à un an de la fin du contrat, les résultats sont loin d’être au rendez-vous. Si la situation continue, le crédit de la TVA risque d’atteindre 7 milliards de dirhams.

Khadija El Jerrari


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