Nouveau régime de change: quel impact sur les Marocains?
Depuis l’adoption du nouveau régime de change du dirham, les Marocains se posent des questions.
Seraient-ils touchés par cette nouvelle mesure ? Impactera-t-elle le pouvoir d’achat ? Le coût de la vie serait-il plus cher ? Pour expliquer ce qu’on appelle la flexibilité du dirham de façon simple et accessible, Le Site Info a fait appel à l’expert économique et financier Mohamed Salouh afin de répondre à toutes les questions qui sont dans les têtes des citoyens. Rassurez-vous ! L’impact sur le pouvoir d’achat sera très limité, les prix des produits ne vont pas augmenter et l’argent dans les comptes bancaires ne sera pas impacté.
Il s’agit, explique-t-il, d’un régime de change flottant du dirham dont le taux ne sera désormais plus fixe. La parité de la monnaie nationale sera, en effet, déterminée à l’intérieur d’une bande de fluctuation de ±2,5%, par rapport à un cours central fixé par Bank Al-Maghrib sur la base d’un panier de devises composé de l’euro et du dollar à hauteur respectivement de 60% et 40%. «Les Marocains n’ont aucun souci à se faire. Il s’agit de légers changements de taux qu’ils ne sentiront presque même pas», rassure Salouh. Et c’est Bank Al Maghrib, ajoute-t-il qui gèrera les cours d’achat et de vente du dirham. «Du coup, les taux seront presque les mêmes», précise l’expert. Seuls quelques produits importés seraient susceptibles de voir leur prix augmenter, comme les carburants.
En plus, la libéralisation du dirham permettra une marge de négociation même si l’achat et la vente ne dépassera jamais les ±2,5% fixés par Bank Al Maghrib. «El Jouahri a promis de publier quotidiennement le taux du dirham qui serait légèrement différent d’une banque à l’autre», affirme Salouh, soulignant que le dirham devrait être déprécié dans les prochains jours à cause des fluctuations de change de l’euro et du dollar. Bank Al-Maghrib continuera, d’ailleurs, d’intervenir sur le marché des changes en vue d’assurer sa liquidité. Cette réforme est entamée dans des conditions favorables marquées par la solidité du secteur financier et la consolidation des fondamentaux macroéconomiques, notamment un niveau approprié des réserves de change et une inflation maîtrisée.
N.M.