Le HCP rassure sur la croissance économique au Maroc
C’est ce qui ressort d’une notre d’information du Haut-Commissariat au Plan (HCP) relative aux comptes nationaux de l’année 2015. Cette évolution est le résultat d’une forte augmentation de la valeur ajoutée de l’activité agricole, qui a augmenté de 12,8 % en volume, contre une baisse de 2,2 % en 2014, et d’un rythme d’accroissement « modéré » des activités non agricoles, avec une hausse de 1,9 % au lieu de 2,5 % une année auparavant, a expliqué le HCP.
Compte tenu de l’augmentation des impôts nets des subventions sur les produits de 15,8 %, le taux de croissance du PIB a été de 4,5 % en 2015 au lieu de 2,6 % en 2014, selon la note qui précise que le PIB aux prix courants a progressé de 6,3 %, dégageant ainsi une hausse du niveau général des prix de 1,7 % en 2015 contre 0,3 % en 2014.
« La croissance économique a été significativement tirée par la demande extérieure, notamment avec une évolution des exportations de biens et services de 6 % en volume en 2015, au lieu de 8,4 % en 2014, alors que les importations ont reculé de 3,1 % au lieu d’une augmentation de 3,3 % une année auparavant. De ce fait, les échanges extérieurs nets ont contribué positivement à la croissance économique, avec 3,5 points au lieu de 1,2 point en 2014, a fait savoir le HCP.
S’agissant de la demande intérieure, elle a connu une faible hausse de 0,9 % en 2015 au lieu de 1,2 % en 2014 et une contribution à la croissance du PIB de 1 point, contre 1,3 point l’année précédente, a-t-il ajouté. Dans ce cadre, les dépenses de consommation finale des ménages se sont accrues de 2,4 % contre 3,5 % en 2014, contribuant ainsi pour 1,1 point à la croissance.
De son côté, la consommation finale des administrations publiques a enregistré un taux de croissance quasi-identique à celui de 2014, soit 1,9 %, contribuant ainsi pour 0,4 point à la croissance.
Pour sa part, la formation brute de capital fixe (FBCF) a enregistré une croissance positive de 1,5 % au lieu d’un recul de 2,1 % l’année précédente, avec une contribution à la croissance de l’ordre de 0,5 point.
De son côté, le besoin de financement de l’économie s’est nettement allégé dans un contexte de maîtrise de l’inflation. En effet, avec une croissance du PIB aux prix courants (+6,3 %) et une baisse des revenus nets du reste du monde (-7,4 %), le Revenu national brut disponible (RNBD) s’est accru de 5,5 % en 2015 au lieu de 2,8 en 2014.
L’épargne nationale brute, quant à elle, a été en amélioration, passant de 26,4 % du PIB en 2014 à 28,3 % en 2015, a relevé la même source, notant que l’investissement brut (FBCF et variation de stocks) a représenté 30,2 % du PIB en 2015 au lieu de 32,2 % en 2014, et a été financé à hauteur de 93,6 % par l’épargne nationale brute, contre 82,1 % en 2014.
Ainsi, le besoin de financement de l’économie nationale a nettement reculé, passant de 5,8 % du PIB en 2014 à 1,9 % en 2015.
(avec MAP)