Culture

Qui sont les stars du FLAM 2024 ?

La scène littéraire africaine s’est donné rendez-vous dans la ville ocre, du 8 au 11 février, pour la deuxième édition du Festival du livre africain de Marrakech. Des auteurs de renom sont attendus pour présenter leurs récents ouvrages, débattre et animer des masterclasses, et ce, pour le plus grand plaisir du public. Le festival mise cette année sur une riche programmation «hors des murs», pour aller à la rencontre d’un public plus jeune, nous explique le peintre, écrivain et sculpteur, Mahi Binebine, également président du festival.

Des invités de renom sont attendus pour cette deuxième édition du FLAM. Quels sont les critères ayant présidé au choix de ces derniers ?
D’abord, on choisit les auteurs qui font l’actualité. Cette année, nous avons réussi à convaincre des auteurs exceptionnels, ce qui n’était pas gagné d’avance. Certains ne sont pas des habitués des salons, comme José Eduardo Agualusa, qui est un auteur extraordinaire, nobélisable, ou encore Raphaël Confiant, qui nous vient d’Outre-mer ou encore Abdellatif Laabi, qui nous vient de Paris.
La leçon inaugurale sera donnée par une sommité mondiale, le Sénégalais Souleymane Bachir Diagne, professeur de philosophie et de français à l’université Columbia. Cet acte permettra d’aborder l’image de l’Afrique chez les Africains. Edgar Morin sera aussi parmi nous, et sera notre invité pour le grand entretien.

A-t-il été difficile de convaincre certains noms très courtisés ?
La première année, c’était très compliqué de convaincre les auteurs. Mais cette année, nous n’avons eu aucun mal, et les gens se bousculent pour l’année prochaine, je peux vous le dire ! Nous essayons d’attirer les poids lourds, pour pouvoir avoir avec nous des auteurs majeurs. Nous arrivons à les convaincre en leur suggérant de venir à la rencontre de leurs voisins africains, en Afrique, et pas ailleurs. Nous avons tout en Afrique, en plus de la joie de vivre (rires). Cette édition sera marquée par une grande nouveauté.Une dictée géante sera organisée à la place Jamaa El Fna.

Comment est née cette idée ?

Rachid Santaki, journaliste et romancier franco-marocain, avait organisé une dictée géante au Stade de France. Il nous a contactés en proposant d’organiser un évènement similaire à Marrakech, sa ville natale. Nous avons joué le jeu, et nous allons donc investir tout l’espace entre la mosquée Koutoubia et la place Jamaa El Fna, pour organiser une dictée en arabe, en français et en anglais. Les enfants ne sont pas les seuls à pouvoir assister. Les parents et les moins jeunes sont également les bienvenus.

Cette année, vous avez également décidé d’aller à la rencontre d’un public plus jeune. Quelles sont les activités programmées ?
En effet, nous avons voulu favoriser, lors de cette édition, une programmation «hors les murs», en envoyant des auteurs dans les universités, écoles, lycées et collèges, où ces auteurs ont été étudiés depuis des mois par les élèves. Ils étudient ces auteurs depuis plus de six mois maintenant, donc c’est avec une très grande émotion qu’ils pourront enfin les rencontrer.

Faiza Rhoul


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