Essaouira vibre aux rythmes du Festival Gnaoua et Musiques du Monde
Authenticité, audace, transmission… sont les maîtres mots de la programmation de cette 24e édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde. Que ce soit la musique Gnaoua, le Reggae, les Tambours du Burundi tous inscrits au patrimoine culturel et immatériel de l’UNESCO, ou encore le Qawwali, inscrit comme patrimoine national du Pakistan, le festival fait le choix d’une programmation éclectique et pointue qui porte en elle des histoires riches, des expressions culturelles authentiques et profondes pour les communautés qui les ont préservées et valorisées.
Fidèle à sa philosophie originelle, le festival a toujours été un laboratoire musical et un espace de rencontre de tous les possibles. Un espace où le dialogue intergénérationnel ne s’est jamais interrompu et où les porteurs des traditions les plus séculaires accompagnent une nouvelle génération qui reprend le flambeau et perpétue avec talent, et conviction ce patrimoine vivant, sans pour autant se départir de sa fougue, de son audace et de sa créativité.
Maîtres et disciples se sont souvent retrouvés, et se sont passé le flambeau sur les scènes du festival. Cette 24e édition ne déroge pas à la règle. De la rigueur ascétique d’un Maâlem Abdelkebir Merchane et le cran du jeune Maâlem Khalid Sansi qui jongle entre pure tradition gnaouie, fusion et danse contemporaine, en passant par Ky-Mani Marley, digne héritier de son père, qui fusionne le reggae, le r’n’b et le rap/hip-hop.
Du monument vivant qu’est Eliades Ochoa, le plus grand des soneros cubains, et remarquable défenseur de la musique traditionnelle à El Comité, le groupe le plus bouillonnant de la scène afro-cubaine, le festival opte pour une mixité des plus dynamiques entre tradition, expérimentation et innovation créative.