Expo. Casablanca vue d’en haut, ça donne quoi ? (VIDEO)
L’exposition « Casablanca vue d’en haut » est réalisée par le photographe Adnane Zemmama avec la galerie d’art en ligne et itinérante « Art First » au « American Art Center », en partenariat avec La Fondation BMCI et l’association « Casamémoire ».
Adnane Zemmama est un photographe marocain, né en 1992 à Casablanca et installé à Marrakech depuis 2012. Lauréat de l’ESAV en design graphique, il a passé plusieurs années à développer sa passion pour la photographie dans le domaine de l’automobile et de l’architecture.
Autodidacte, le design graphique a beaucoup contribué à l’élaboration de son œuvre photographique, notamment dans le cadre des prises de vue et du développement de ses projets artistiques d’une manière plus large. Il est davantage sensible aux clichés en noir et blanc pour leur coté intemporel. Les légères nuances de gris que font ressortir les clichés de Zemmama suscitent d’emblée l’émotion du spectateur.
LE DEBUT D’UNE HISTOIRE
«Derrière mon objectif, j’ai tenté d’immortaliser Casablanca à ma manière, cette ville qui m’a vu naitre et grandir. J’ai voulu rendre hommage à la fois à sa singularité et à sa diversité. Du haut de ses bâtisses, témoins de notre histoire, j’ai souhaité apporter un nouveau regard sur la ville, loin du vacarme habituel de «Dar El Beida». Afin de réaliser la série «Casablanca vue d’en haut», j’ai sélectionné divers toits de la ville blanche, aux vues panoramiques. J’ai choisi la prise de vue en hauteur car elle offre ce sentiment de grandeur, de passage dans le temps du passé au présent. A travers cette exposition, j’ai voulu faire ressortir la beauté de chaque détail que nous offre Casablanca. Grâce à une texture et un grain de photo particulier, un sentiment intemporel se crée, rendant la photographie unique. Ces photos donnent l’opportunité de vivre et d’explorer la diversité architecturale et urbaine de la métropole marocaine. Le noir et blanc procurent un sentiment de voyage à travers le temps.» Adnane Zemmama – Artiste photographe
L’artiste, à travers son objectif, a su figer Casablanca dans le temps, en redonnant vie à des bâtiments certes emblématiques, mais que je qualifierai également d’oubliés. Lorsque la photographie rencontre le patrimoine architectural, une magie opère. Une grande partie de notre histoire se dévoile. Elle défile sous nos yeux, pour nous rappeler l’importance d’une architecture révolue, qui constitue pourtant l’essence de Casablanca, celle dont le mythe du chef d’œuvre cinématographique de Michael Curtiz, l’a rendu célèbre aux yeux du monde.
De l’hôtel Excelsior au bâtiment El Glaoui, en passant par le parc de la ligue Arabe (anciennement parc Lyautey), nous nous immergeons dans un temps autre qui peut nous sembler révolu mais qui ne l’est pas. Une époque où de grands urbanistes et architectes se sont emparés de projets d’envergure qui constituent le socle de l’architecture Casablancaise, qui combine les styles Art-Déco et Néomauresque. Le projet Casablanca vue d’en haut célèbre des bâtiments phares construits entre les années 15 et les années 50, souvenirs d’un passé nostalgique, afin d’honorer un patrimoine riche et important que l’on voudrait presque éternel.