Culture

Une artiste franco-espagnole expose ses œuvres à Marrakech

L’artiste photographe franco-espagnole Flore exposera ses récentes œuvres du 21 décembre au 10 janvier prochain, à la galerie 127 à Marrakech sous le thème « Le Maroc, un temps suspendu ».

Cette artiste poursuit sa quête autobiographique, un temps du souvenir qui l’avait déjà portée vers l’Indochine où vécurent ses grands-parents dans son livre « Lointains souvenirs » autour de l’enfance de Marguerite Duras.

Après l’Egypte dans sa série « Sabah el Nour », l’artiste évoque ici une nouvelle fois les souvenirs d’une enfance vagabonde, les émerveillements liés à la découverte du Maroc lors d’un « road trip », longue traversée du pays, mère-filles en solitaire dans les années 70.

Petite fille spirituelle de Gabriel Veyre et d’Eugène Delacroix, dans un Maroc éternel, Flore mêle encore un fois une esthétique postclassique grâce à une technique qui emprunte au passé une patine pigmentaire, à une approche et des cadrages très actuels.

Née en 1963, cette artiste photographe franco-espagnole vit et travaille actuellement à Paris. Après avoir travaillé durant 10 ans pour la presse nationale, elle se consacre exclusivement à son travail personnel en 2008.

Cette artiste est lauréate du Prix de l’Académie des Beaux-Arts -Marc Ladreit de Lacharrière (2018), du Prix Photofolies, ville de Rodez (1998) et nominée au Hariban Award (2017).

Ses séries se réalisent sur le long cours, souvent lors de voyages, et sont acquises ou présentées dans différentes institutions prestigieuses comme le Musée du Petit Palais, le musée de la Photographie et des Arts Visuels de Marrakech (MMP+), le Mémorial de Rivesaltes, la Bibliothèque Nationale de France ainsi qu’à l’occasion d’Artfair internationales comme Paris Photo, Photo London, Fotofever, Marrakech Art Fair, Daegu Art Fair ou la Snif Art Fair de Osaka.

Par des interventions techniques raffinées au laboratoire, Flore façonne tout autant qu’elle restitue le monde qui se déploie sous ses yeux pour en faire des images uniques qui s’éloignent de la réalité photographique conventionnelle.

Elle passe avec aisance des techniques les plus anciennes comme le platine-palladium ou le cyanotype aux plus modernes, en les mixant parfois et en intervenant physiquement sur les tirages avec de la cire ou de l’or.

Elle définit son univers poétique et atemporel comme un acte politique, qui est sa façon de se positionner face au « faisceau de ténèbres qui provient de son temps ».

En parallèle de son activité artistique Flore est une pédagogue reconnue qui donne régulièrement des masterclass.

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