Ce qu’a dit Neila Tazi aux Assises de la culture (VIDEO)
Les premières assises des industries culturelles et créatives se sont tenues les 4 et 5 octobre à Rabat. À cette occasion, Neila Tazi, présidente de la fédération des industries culturelles et créatives, a livré sa vision du paysage culturel au micro de Le Site Info :
« La question qui se pose aujourd’hui n’est pas le problème de la création. Dieu merci, nous avons beaucoup de créateurs, beaucoup d’artistes, beaucoup de talents. La question qui se discute, c’est comment créer les conditions pour que ces talents s’expriment dans de meilleures conditions, comment créer les conditions pour que ce potentiel artistique et culturel, qu’il soit patrimonial ou contemporain, puisse devenir une force pour notre pays, un levier beaucoup plus important que ce qu’il a été jusqu’à présent. Nous sommes tous fiers de ce que nous avons aujourd’hui au Maroc du point de vue de notre création et de notre patrimoine, mais nous devons arriver à en faire un levier de notre développement ».
D’autre part, Neila Tazi souligne l’importance de ces assises, ainsi que les stratégies et outils qu’elles peuvent fédérer: « Dans cette première édition des assises des industries culturelles et créatives, l’objectif est de réunir toutes les parties concernées, déjà pour se mettre d’accord sur la nécessité de créer cette industrie. Partout dans le monde, il y a eu la démonstration de l’importance et du poids des industries culturelles et créatives dans l’économie. C’est le 5ème secteur mondial créateur de valeur, de richesses et d’emplois. Donc aujourd’hui, nous ne pouvons pas au Maroc, avec tout le potentiel existant, continuer à aller à cette vitesse-là. Nous devons former des métiers, avoir une vraie vision, une vraie stratégie. Le secteur public et celui privé doivent agir ensemble pour justement définir quels sont les besoins, les problèmes, apporter les solutions adéquates, construire également avec le législateur puisque nous avons besoin de renforcer l’arsenal législatif qui existe dans le domaine de l’industrie culturelle et créative au Maroc, et – comme je l’ai cité avant – la formation professionnelle, et puis bien évidemment la synergie sectorielle ».
Enfin, Neila Tazi fait le parallèle entre entre culture et tourisme, secteur de la plus haute importance pour le Royaume: « Aujourd’hui on parle de tourisme qui est un des secteurs les plus importants de l’économie nationale, et nous avons besoin de développer notre offre culturelle si nous voulons attirer plus de touristes et avoir un tourisme de qualité; le tourisme culturel est un axe majeur. Aujourd’hui nous abordons tous, tous les marocains, la question de notre nouveau modèle de développement, et nous souhaitons dire que dans ce nouveau modèle, nous voulons et exigeons que la culture prenne une place très importante ainsi que les industries culturelles et créatives ».
Moncef El Arch