Culture

Découvrez First Blood, une web série marocaine qui brise les tabous (VIDEO)

C’est un sujet intime, souvent tabou. Un moment incontournable dans la vie d’une femme, qui demeure pourtant difficile à aborder sans gêne ni maladresse dans le foyer familial: celui des premières règles, et de leur flot d’interrogations. Le Studio créatif JAWJAB, filiale d’Ali n’ Production, a demandé à des dessinatrices marocaines d’illustrer des témoignages de femmes racontant leurs premières menstruations. Le résultat est une série de capsules intitulée First Blood et diffusées sur la plateforme de JAWJAB.

Ce lundi 2 octobre, le thème des règles féminines n’a jamais été autant dédramatisé qu’à l’occasion du lancement de la série First blood dans les locaux du studio créatif JAWJAB, filiale d’Ali n’ Production, en présence de son fondateur, le cinéaste Nabil Ayouch.

L’hémoglobine était présente jusque sur les murs de la start-up dans le quartier Bourgogne de Casablanca, intégralement recouverts de bâches blanches, maculées de taches aux allures de projections de sang. Journalistes, influenceurs et gens de la pub se sont rendus à cette avant-première, pour laquelle, les organisateurs avaient envoyé une mystérieuse invitation, avec comme seule indice, une tache de sang et une adresse…

Pouvoir aux femmes :

First Blood ? Que se cache-t-il derrière ce titre troublant? « Au travers du témoignage de quatre femmes, First blood aborde la thématique des premières menstruations sans jugement ni gravité. Ici, la parole féminine prime. Chacune est invitée à s’exprimer sur ce sujet durant une minute, sans interruption. Un parti-pris féministe qui s’applique également dans le choix des dessinatrices chargées d’illustrer les propos via des dessins animés », rembobine Youssef Ziraoui, Directeur général du studio créatif JAWJAB, filiale d’Ali n’ Production, et producteur de First Blood.

« J’avais carte blanche à 100%, autant dans le choix des matières (pinceau, stylo, feutre…), que dans la nature même des dessins », explique Sara El Khattabi, l’une des dessinatrices. Résultat: « J’ai mis en images des scènes et des personnages que je n’ai jamais vus, mais dont l’histoire est récurrente au Maroc: Celle d’une jeune fille imaginant un moment grave, voire dramatique, qui se retrouve finalement face à quelque chose de banal pour nous toutes ». Quelque chose de banal pour toutes les femmes, certes, mais encore tabou dans la société marocaine, où il n’est pas rare que les épiciers cachent les serviettes hygiéniques dans du papier journal.

La série First Blood a pour but de libérer la parole autour de ce sujet pour en finir avec le  » manque de dialogue autour de cette thématique », poursuit l’artiste.

Parler des règles, 7chouma ?

Au-delà de sa nature légère qui adopte un ton tantôt grave, tantôt humoristique, First blood garde à coeur un esprit pédagogique empreint de bienveillance. « Le seul moyen d’évoquer un sujet aussi sérieux, c’est d’en rire. On rit de nous-mêmes, de nos anecdotes communes voire même de nos moments difficiles. C’est notre seule arme pour décomplexer des sujets graves et casser les stéréotypes », retrace Rita el Quessar, créatrice du projet. « Ce concept permet de dédramatiser un sujet important sans tomber dans un registre scolaire ou scientifique. J’aurais aimé écouter ce genre de témoignages plus jeune », poursuit Sara. Une volonté de faire oeuvre utile qui se retrouve également dans la motivation des artistes : « Il me semblait évident de mettre à profit ma passion pour l’illustration afin de briser les tabous et les silences autour des menstruations », martèle l’artiste Camellia. Pour l’une comme l’autre, First blood demeure ainsi un outil dans l’émancipation de la femme marocaine.

Un travail qui en rappelle d’autres

First Blood s’inscrit dans l’ADN du studio créatif JAWJAB : une série jeune, dynamique, impertinente… A l’instar d’autres contenus produits via JAWJAB, la femme marocaine est valorisée dans sa pluralité comme dans ses combats quotidiens. Un leitmotiv présent dans la série vidéo Koun, ou des femmes évoquent les problématiques liées à leur corps et sa perception dans la société marocaine. En travaillant sur les contraintes sociales, les déterminismes culturels ou les formes tacites de domination, JAWJAB interroge les idées reçues loin de tout discours moralisateur. Dans cette optique, la série Marrokiat lancée en 2017 évoque quant à elle des profils de femmes atypiques. Le dénominateur commun de ces femmes immortalisées par la caméra de la réalisatrice Sonia Terrab? Le fait qu’elles assument leurs choix et leurs personnalités loin des diktats sociaux. Autant de contenus originaux qui caractérisent l’esprit de JAWJAB.

Bousculer le social par l’image

A la fois boîte de production audiovisuelle, média et incubateur de talent, le studio créatif JAWJAB met en lumière la société marocaine dans toute sa diversité. Pour tous les besoins en contenu vidéo digital, l’entreprise met sa créativité et sa réactivité au service des marques et des créateurs. JAWJAB diffuse également ses productions originales sur le web et engage de larges communautés constitués en crowd-cultures. Enfin, JAWJAB est aussi une plateforme média, démarqué par son innovation constante et une communauté engagée et fidèle. Produire des contenus innovants, mettre en lumière les talents de demain, et témoigner avec sincérité des mouvements de notre société, telle est la marque de fabrique de JAWJAB.

 


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