Crise économique au Maroc : ce qui devait arriver, arriva…
Ce qui devait arriver, arriva. Comme c’est le cas dans le monde entier, des entreprises mettent la clé sous la porte, faute de pouvoir générer des revenus et payer leurs employés.
Aujourd’hui, plus de 700.000 salariés du privé se sont inscrits pour bénéficier de l’indemnité forfaitaire mensuelle de 2.000 DH auprès de la CNSS. On sait aussi qu’au moins 113.000 entreprises ont déclaré un arrêt temporaire de travail depuis 15 mars dernier à cause de la crise actuelle. Dans tous les secteurs, et à différent niveaux, des mesures plus ou moins radicales ont été prises par les patrons pour survivre à la crise.
Certaines sociétés ont licencié, faute de moyens et de visibilité, un grand nombre d’employés. D’autres, ont demandé à leurs employés de se mettre au chômage technique, le temps que la tempête passe. Enfin, des entreprises ont ponctionné les salaires afin de gérer au mieux leur trésorerie. Comme tout le monde de la com’, les médias marocains sont frappés de plein fouet par les répercussions économiques du Covid-19. Que ce soit pour le digital, pour la télévision et encore plus pour la presse écrite, la publicité, qui est la principale ressource des médias, est au point mort.
Mais une chose est sûre, nos médias ne doivent pas mourir ou s’essouffler, qu’ils soient publics ou privés. Ils n’ont d’autres choix que de trouver des solutions pour survivre, et cela passe forcément par des sacrifices. Il est vrai que la gouvernement a donné des instructions pour le paiement des arriérés des entreprises, mais ce ne sera évidemment pas suffisant pour tenir le choc. Pour le moment, les éditeurs de journaux n’ont aucune visibilité et préparent, en interne, des solutions pour continuer à vivre et à «offrir» une information de qualité. Le verbe offrir est important, car tous ont donné l’exemple en proposant leurs supports gratuitement aux lecteurs.
Hicham Bennani. Les inspirations ECO