Gâchis et pagaille au PAM
Pagaille, désordre, bagarres, fronde… ce sont les qualificatifs utilisés par les journalistes qui ont assisté au 4ème congrès du PAM. Cet événement tenu à El Jadida, était censé marquer un nouveau départ pour le parti du Tracteur.
Oublier le passé et les guerres intestines pour aller de l’avant de repartir sur de nouvelles bases, c’était ce que souhaitaient les membres du PAM. Il n’en a rien été. On a assisté à certaines scènes indignes d’un parti politique qui témoignent des dissensions et d’une véritable guerre des clans ayant perturbé le déroulement des élections. Les partisans de Biadiallah, qui s’est retiré, ont dénoncé des « magouilles » et n’ont pas hésiter de parler de « fraudes électorales ». Au final, quelque soit celui qui est sorti vainqueur de ces élections, on se demande quel sera l’avenir du parti avec un congrès qui a mis à nu et confirmé les fractures existantes entre ses adhérents.
Le nouveau secrétaire général hérite donc d’un champ de mines. Fédérer toutes ses troupes s’annonce d’ores et déjà comme une mission impossible. Le PAM et d’autres partis marocains ont longtemps donné cette image de désordre ou de chaos, parce que les fondamentaux ont sans cesse été remis en question au fil des ans.
On se souvient récemment de l’Istiqlal et de ses « jets de chaises » qui avaient fait le tour des réseaux sociaux… C’est bien pour cela que le PJD sort systématiquement renforcé par les guerres intestines entre partis… et encore plus après ce congrès. Les PJDistes sont critiqués à tort et à travers par leurs détracteurs, mais jamais ils ne sont allés jusqu’à donner cette image de division profonde, grâce notamment à une base beaucoup plus organisée. Les partis doivent comprendre que pour convaincre les Marocains, ils faudra d’abord unir leurs forces au lieu de s’auto-détruire.
H.B.