Chroniques

Lettre ouverte à M. Omar Balafrej, député de la FGD, circonscription Rabat-Océan

Par Larbi Alaoui

Monsieur le député de la Fédération de la gauche démocratique, je n’ai pas voté pour vous quand vous aviez été élu à la circonscription Rabat-Océan, lors des dernières législatives, pour des raisons personnelles et partisanes.
Cependant, votre élection a été la bienvenue et j’y adhère totalement sans être militant ni de la FGD, ni du PSU, que je respecte.
Votre combat, aux côtés d’autres personnes et acteurs de la défense des droits humains, concernant les libertés individuelles, me parle très fort. Je n’ai absolument rien contre l’orientation sexuelle de tout un chacun, ni contre les IVG. D’ailleurs pour ce dernier cas, j’en connais personnellement quelques exemples, mêmes familiaux.
Les relations hors mariages des uns et des autres, je m’en tape… l’adultère des uns et des autres ne fait pas partie de mes affaires, ni de mes préoccupations et ne m’empêchent pas de dormir.
Mais je voudrais vous rappeler, sachant pertinemment que vous ne l’avez pas oublié, que vous êtes d’abord et surtout, député de la circonscription Rabat-Océan. Et c’est pour cela que je me suis permis de vous adresser cette lettre ouverte. Ce quartier que j’habite depuis déjà treize ans, après avoir traversé le séculaire Bouregreg, puisque je suis natif de la rive droite, Salé,oû j’ai toujours vécu. Je suis devenu,depuis,un vrai « Océanique » et je me plais dans ce quartier Al Mouhit. Sauf que la situation actuelle de ce Hay devient de plus en plus insalubre et invivable par inconscience, incivisme, vandalisme, méfaits divers et je-m’en-foutisme de certains de mes « cons »-citoyens qui vous ont donné leurs voix.
Chaque jour que Dieu fait, ce que je constate m’horripile. Surtout, en ce qui concerne les rues Accra, Belgrade, Bamako, et Berlin.
L’absence de poubelles municipales et celle de bennes à proximité des immeubles et maisons ont bon dos! Les riverains de ces rues n’en font qu’à leurs têtes de mules. Et ordures, autres détritus et déchets ménagers règnent en maîtres absolus. Ceci, alors que près de la station des petits taxis, sur l’avenue Abdelkrim El Khattabi, il y a au moins sept bennes municipales, presque toujours vides et propres. Il y en aussi ailleurs sur la même avenue, comme à l’avenue parallèle, celle de la Résistance.
SOS, M.le député! Je vous en conjure! Faites quelque chose contre cette endémie océanique. Les rues précitées, la belle côte, près du Borj Lakbir croulent sous les différents et nauséabonds détritus. Faut-il toujours attendre que l’ambassadeur de Grande-Bretagne réitère son action, avec d’autres volontaires british, pour nettoyer la plage de Rabat, « ville lumière et capitale de la culture marocaine »? Faut-il que, comme un samedi du mois de septembre dernier, deux jeunes belles « kafrat » viennent du côté de Fort Rottembourg-Hervé, munies de deux grands sacs noirs, pour ramasser nos bouteilles d’eau, de vin, de bière, nos couches de bébés, nos épluchures de pastèques, de melons, de bananes et d’oranges?
Que faut-il faire avant que cette anarchie ambiante ne dégénère? »La propreté ne fait-elle pas partie de la Foi »? La propreté de nos rues, de nos quartiers, ne doit-elle pas également faire partie intégrante des libertés individuelles, sachant que la liberté de chacun s’arrête là où commence celle d’autrui?
Mon appel au secours, M. Omar Balaffej, sera-t-il entendu ou ne serait-ce qu’une autre bouteille vide jetée à la mer ?
Veuillez agréer, M.le député de la FGD, l’expression de mon profond respect… Et dans l’attente de votre réponse…vous connaissez la suite.

Signé: un simple citoyen du quartier de l’Océan.
L.A.


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