Maroc: ces gardiens hors-la-loi que l’on craint comme la peste
Par Larbi Alaoui
Une nécessaire précision pour commencer. A Saïdia, c’est bien un jeune automobiliste qui avait été poignardé par un gardien de parking pour une histoire de tarif de stationnement. Une plagiaire notoire avait repris, sur un autre support, l’article de Le Site Info, presque mot à mot, en changeant quelques vocables par-ci et par-là.
Le comble, c’est que le lendemain, la même plagiaire récidiviste a « pondu » un papier où elle prétendait, « selon (notre) correspondant à Oujda », que la victime de ce douloureux fait divers était le gardien, poignardé à mort par l’automobiliste, et non le contraire. Par conséquent, la première version (la nôtre donc) était une « information non fondée de nos confères »!
Le site alaoual.com, relayant un communiqué de l’Association de protection du consommateur, évoque ce crime perpétré par un gardien de parking sur la personne d’un jeune automobiliste à Saïdia. Ladite association s’indigne contre cet acte criminel et lance un vibrant appel aux autorités compétentes pour que cesse ces abus, dépassements, chantages insultes, intimidations dont les auteurs sont ces « gilets jaunes » sans foi, ni loi.
La même source rappelle la grande influence que connaissent nos grandes villes, nos stations balnéaires et nos sites touristiques pendant la saison estivale. De ce fait, ces « rapaces » faits gardiens de parkings déplument allègrement et impunément les automobilistes et exigent, souvent par la violence, des tarifs de stationnement exorbitants.
Cette situation intenable et révoltante devient coutumière et ce, en l’absence de cadre légal régissant la profession de gardiennage de véhicules, précise le site alaoual.com. L’Association marocaine de protection du consommateur s’insurge contre ce (mé)fait accompli dont sont victimes les citoyens nationaux et, de manière encore plus sauvage et plus indigne, nos RME et les ressortissants étrangers. Les automobilistes sont donc « le maillon faible » de cette mascarade cupide, face au maillon fort constitué par les gérants et les gardiens de ces parkings illégaux.
Cette anarchie ambiante est d’autant plus insoutenable que ces « gilets jaunes », qui pullulent comme de la mauvaise graine, se comportent d’une façon ignoble avec les gens, usent et abusent de grossièretés, d’insultes et de menaces pour arracher « bessif » le plus de dirhams sonnants et trébuchants. Et le pire est arrivé à Saïdia où un différend sur le tarif de stationnement a fini par un meurtre: celui du jeune automobiliste, et non celui du gardien, comme nous l’avions précédemment annoncé, et comme le confirment et l’Association de protection du consommateur et nos confrères du site Alaoual.com, entre autres.
Cette « profession », -l’est-elle vraiment?-, qui n’existe que dans nos contrées, même là où il y des horodateurs, doit être plus contrôlée par qui de droit et les sanctions doivent être exemplaires à l’encontre de ces » gilets jaunes » qui se croient tout permis.
Sans même qu’il y ait mort d’homme, comme à Saïdia hélas, des mesures draconiennes doivent être prises contre ces « vauteurs » qui n’en font qu’à leur tête pour détrousser les gens. Un exemple entre mille, à M’diq, près de la grande mosquée, quand on vous ouvre la barrière, le tarif affiché est de 10 DH. Même si vous garez votre véhicule le temps de prendre un café, d’aller satisfaire vite fait un besoin naturel pressant ou le temps d’aller faire votre prière.
La même pancarte précise qu’à partir de 18h, il vous faut casquer le double! Vous arrivez à 18.05, vous repartez à 18.15, eh bien c’est 20DH! Et tant pis pour votre pomme si vous n’obtempérez point!
De surcroît, si le « gilet jaune » vous refile un ticket, imprimé on ne sait où, que vous gariez votre voiture à la plage ou en ville, la plupart du temps, dans plusieurs villes et stations balnéaires aux quatre coins du Royaume, vous êtes « aimablement » averti. « Nous ne sommes pas responsables d’un vol à l’intérieur de votre voiture ou d’un quelque dommage », y est-il écrit en arabe, avec une pelletée de fautes de langue.
Qui arrêtera cette anarchie encore impunie? En attendant Godot, si vous êtes automobiliste, vous avez un choix cornélien. Prenez votre mal en patience, ne protestez pas, casquez sans sourciller! Sinon, attendez-vous aux invectives, aux menaces, voire à un coup de poignard mortel!
Un automobiliste, obligé de garer sa voiture quelque part où il y a un Cerbère aux crocs acérés, en vaut deux!
L.A.