EST-WAC, le scandale arbitral du siècle
Par Larbi Alaoui
Aujourd’hui, tous les médias du monde, de la lune et de Jupiter se gausseront de cette honte continentale et s’en donneront à coeur-joie, d’une manière sarcastique, ironisant sur le football maghrébin et continental et se paieront la tête des responsables de cette calamité faite finale.
Presses écrite, digitale, parlée et audiovisuelle en feront leurs choux gras de ce samedi 1er juin, jusqu’à la prochaine Coupe du monde du troisième millénaire. Le bouche-à-oreille s’y mettra aussi, le téléphone arabe, les concierges de toute la planète et les habitants du glacial Groenland, ceux du désert du Kalahari , sans oublier les Aborigènes d’Australie et les Kanaks de la Nouvelle-Calédonie. La lettre » F » sera au déshonneur pour très longtemps encore et aura de l’avenir devant elle. F comme foot, footeux, fallacieux, faute, fautif, faux-fuyant. En un mot comme en mille: fiasco, « foutoir » et « foutaise ».
Après l’arbitrage scandaleux du match-aller à Rabat de l’Egyptien, sanctionné par la CAF (ça nous fait une belle jambe!), voilà que des hommes en noir,- je ne leur ferai pas l’honneur de citer leurs noms-, assombrissent la deuxième manche de la finale. Un but wydadi valable refusé, le recours au VAR également. Et une rencontre arrêtée pendant presque une heure et demie! Un massacre dont ont été victimes trois clubs marocains, le WAC précédé par le HUSA et la RSB. Un triple massacre et une ignoménie perpétrés par un trio formé d’Egyptiens, de Tunisiens et de représentants de la « Con »…fédération africaine (arbitres et responsables fédéraux confondus). La honte! L’opprobre! Le déni!
Un arrêt de presque 90 minutes,- le temps réglementaire d’un match honnête et sans magouille-, le WAC exigeant le recours de l’Assistance vidéo à l’arbitrage (AVAR), plus connu sous l’acronyme anglais VAR. Mais les Tunisiens ont été « AVAR », sous prétexte de « dysfonctionnement » du système du stade de Radès. Résultat des courses pipées, l’EST a été sacrée vainqueur du trophée continental sans VAR et sans gloire et dans le déshonneur. Et d’aucuns s’étonnent que le public, les joueurs, les dirigeants de l’EST aient eu l’impudeur, l’effronterie ( « jabha ou santiha »dans notre darija) de célébrer cette victoire, synonyme de hold-up du siècle. Tout ce monde en liesse semblait ne pas être au courant des conditions scandaleuses ayant enfanté ce « triomphe » du club tunisois.
Pendant l’arrêt de la rencontre, un ami m’a téléphoné. Son fils participait à un tournoi ramadanesque entre équipes de jeunes. Le match de ce soir avait eu lieu au quartier Touarga, de la capitale. Une équipe avait marqué, l’autre a contesté le but et… Et un ado parmi les spectateurs les a départagés: le but est valable et le match a repris de plus belle, dans le fair-ply juvénile et la bonne camaraderie !
Comment? Par l’utilisation du VAR, pardi! Oui, avec son smartphone, ce jeune, ni arbitre, ni responsable de la CAF ou de de la FIFA, a prouvé aux deux équipes, ainsi qu’aux autres spectateurs, la validité de la réalisation.
Oui, votre serviteur vous jure en ce jour de la célébration de la Nuit du Destin, que ce n’est point une plaisanterie de mauvais goût, ni un mensonge pour défendre le football national qui n’a de cesse d’être bafoué par n’importe qui, jaloux qu’il ait repris son aura, aussi bien au niveau des Lions de l’Atlas qu’à celui des clubs marocains. Oui, oui, oui! Avec un smartphone, ce jeune Tourougui avait réussi là où le corps arbitral partial du match de la honte avait lamentablement échoué et fait naufrage.
Quelque vingt minutes plus tard après cette communication téléphonique, l’EST est devenue championne d’Afrique ! La mascarade avait fini en Tunisie de la même façon qu’elle avait commencé au Maroc. Le vainqueur sans gloire est l’Espérance (anti) sportive de Tunis. Le grand perdant est le football maghrébin et continental.
Et l’espoir d’un sport propre, où le meilleur est supposé gagner, est mort, étouffé dans l’oeuf du fair-play, de l’impartialité et des règles régissant ce sport du ballon rond qui, de plus en plus, ne tourne plus rond du tout!
L.A.