« Burn out », le film de Lakhmari qui brise les tabous, bientôt dans les salles
« L’objectif premier de « Burn out » est de créer la polémique constructive au sein de la société, dans le but de convaincre que le septième art peut susciter un grand intérêt et constituer une valeur ajoutée au Maroc ».
C’est ce que Nourddine Lakhmari a déclaré, entre autres, dans une conférence de presse, à Casablanca, après l’avant-première de « Burn out », et dont la sortie est prévue dans les salles le 11 octobre prochain. Le réalisateur de « Casanegra » et de « Zéro » a encore une fois pris la métropole comme toile de fond de son nouveau-né. Et comme, à l’accoutumée, il écorne allègrement et cinématographiquement, tabous, interdictions et autres fléaux sociétaux. Ainsi, quatre principaux sujets sensibles sont abordés par le scénario du film: le handicap, la prostitution, le viol et la pédophilie.
L’histoire que raconte le nouveau long-métrage de Lakhmari est un véritable chassé-croisé, un « entre-trois » plutôt, de trois personnages si différents, mais avec de nombreux points communs: une jeune étudiante menant une double vie, un entrepreneur, semblant heureux mais ne l’étant point, et un jeune cireur dont la mère est handicapée. Chacun des trois pouvant être considéré comme « personnage principal par le spectateur qui ne manquera pas, non plus, de se solidariser avec le sort des deux autres », déclare le metteur en scène
Servi par des interprètes talentueux et appréciés par tous, sur la scène artistique nationale, à l’instar de Driss Roukh, Mohammed Khiyari, Anas El Baz, Fatima-Zahra Jaouari, Marjana Alaoui, entre autres comédiens prometteurs, « Burn out » n’est pas sorti dans les salles, comme prévu, l’année dernière. Ceci, car Lakhmari, perfectionniste, non content de la musique initialement choisie, a préféré opter pour une « musique forte et expressive renforçant l’impact des péripéties du film ».
Quant au choix de Casablanca comme toile de fond, il a été fait dans le souci de Noureddine Lakhmari de montrer un visage de la métropole pouvant être comparé à celui des grandes cités « comme Tokyo ou New York ». Et pour ce faire, le réalisateur s’est préoccupé de filmer la ville sous différents angles lumineux, ce qui a nécessité de changer les lampadaires et autres réverbères de trois grandes avenues casablancaises où ont été tournées les scènes du film, ainsi que le renfort de gros camions électrogènes, toujours dans le même souci artistique d’obtenir la lumière la plus idoine.
Rendez-vous est donc pris à partir du 11 octobre, jour de la sortie officielle de « Burn out » dans nos salles obscures.
Larbi Alaoui
https://www.youtube.com/watch?v=72PBh-mIj14