Maroc
Appel au boycott des dattes israéliennes pour le ramadan
KIOSQUE – Le mouvement « Boycott, désinvestissement et sanctions » (BDS) mène une campagne internationale appelant à exercer diverses pressions économiques, culturelles et politiques sur Israël, afin d’aboutir à la réalisation de trois objectifs : la fin de l’occupation et de la colonisation des terres arabes, l’égalité complète pour les citoyens arabo-palestiniens d’Israël et le respect du droit au retour des réfugiés palestiniens.
BDS a réussi les premiers pas de sa campagne au Maroc en appelant les commerçants à ne pas importer ou vendre les dattes israéliennes de type Al Majhoul.
Selon Akhbar Al Yaoum qui rapporte l’info, des dizaines de commerçants de Casablanca, Rabat, Salé et Mohammédia, ont répondu positivement à ce boycott.
Dans une déclaration au quotidien, Sion Assidon, de BDS, a indiqué que des membres de ce mouvement ont visité des marchés de gros et de détails pour communiquer avec les commerçants et les sensibiliser à la nécessité de boycotter l’importation ou la vente de dattes en provenance d’Israël.
Leur nocivité sur la santé du consommateur marocain, en raison des modifications génétiques subies par les palmiers dattiers, leur a été expliquée. Les militants de BDS Maroc ont parcouru tous les marchés de gros et de détails de Casablanca, Rabat, Salé et Mohammédia. Nombre de commerçants ont épousé cette cause sous le slogan : «Ne paie pas le prix d’une balle dans la poitrine d’un Palestinien. Ne finance pas l’occupation.»
Assidon a souligné que cette campagne de sensibilisation a commencé à porter ses fruits puisque l’on a remarqué une baisse notable de l’exposition des dattes israéliennes sur les étals.
Il a ajouté qu’une société de Tanger commercialise le Majhoul en le faisant passer pour des dattes en provenance d’Afrique du Sud. Il a appelé les autorités et les citoyens à plus de vigilance pour enrayer cette escroquerie et poursuivre l’expérience de boycott.
Assidon a précisé au quotidien que BDS a écrit au chef du gouvernement, à l’office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires et à d’autres ministères concernés, pour attirer leur attention et prendre les mesures adéquates, mais ces écrits sont restés lettre morte !
S.A.