Driss Lachgar bientôt remplacé par une femme à l’USFP?
L’idée de la tenue d’un Congrès extraordinaire de l’USFP, en vue de tourner la page de son secrétaire général Driss Lachgar, est évoquée avec insistance dans les rangs des Ittihadis.
A en croire Al Yaoum24 qui rapporte l’info, des réunions tenues à Rabat et Casablanca ont été le point de départ vers une course pour remplacer l’actuel SG.
Des sources du parti de la Rose ont révélé qu’au cours des réunions abritées par le domicile de l’ex-ministre des Finances, Fathallah Oualaou à Rabat, le nom de Hasna Abou Zeïd, ancienne membre du Bureau politique et l’une des plus farouches opposantes à Lachgar lors du dernier Congrès, a été avancé pour occuper le poste de Secrétaire générale. Les mêmes sources soulignent que sa candidature intervient dans un contexte dicté par la nécessité du changement.
Elles ajoutent que la candidature de Hasna Abou Zeïd bénéficie du soutien de l’ex-secrétaire général Abderrahmane Youssfi, de Fathallah Oualaou, ainsi que d’autres figures ayant claqué la porte de l’USFP après la prise en main du parti par Lachgar.
Les mêmes sources affirment que le nom de Hasna Abou Zeïd a été évoqué lors de réunions secrètes chez Oualalou entre Lachgar et le groupe des dix mécontents du SG de l’USFP.
Bien que Lachgar ait donné son accord de principe pour la tenue d’un Congrès extraordinaire, exprimant sa bonne foi de faciliter les choses dans ce sens, il aimerait néanmoins que Mohamed Benabdelkader, ministre de la Fonction publique qui a nommé le fils de Lachgar au poste de son chef de cabinet, le remplace à la tête de l’USFP.
Idem pour Ahmed Lahlimi, patron du Haut-commissariat au plan, qui s’est joint au groupe réclamant des changements à la tête de la direction du parti. Il a exprimé sa disposition à accompagner la jeune direction par un projet économique.
Les sources d’Alyaoum 24 indiquent que Lahlimi estime que l’USFP a besoin d’une forte onde de choc au niveau de sa direction, relevant que la dernière décennie a tout donné, sauf dégager une nouvelle élite politique qui permettait à l’USFP de nourrir le paysage politique.
Elles ajoutent qu’un accord au sein de la maison ittihadie semble acquis pour la tenue d’un Congrès extraordinaire après le prochain remaniement ministériel qui interviendrait au cours de l’année prochaine.
En attendant, l’ex-ministre de la Jeunesse, sous le gouvernement Youssoufi,, Mohamed Ghas qui s’est volontairement éclipsé du radar politique depuis 2012, se dit prêt à soutenir une direction jeune, mais ne s’allie ni avec Lachgar ni avec Habib El Malki considérant que le projet ittihadi a besoin d’une femme qui adoptera une démarche « gramscienne » (ndlr : Antonio Gramsci, philosophe, écrivain et théoricien politique italien du XXème siècle).
La même source ajoute que Ghas refuse la candidature de Benabdelkader, jugeant que Lachgar désire un parti à l’image de la jeunesse ittihadie qu’on dirige avec une « télécommande » et soulignant que l’USFP, aujourd’hui, a grand besoin d’une direction à même d’ouvrir les portes de l’USFP aux compétences.
N.B.