Accusé de corruption, le directeur de l’ANAM reste en prison
La Chambre criminelle de première instance chargée des crimes financiers de la Cour d’appel de Rabat a rejeté, ce mardi, la demande de liberté provisoire au DG de l’ANAM, ainsi qu’à un ancien journaliste.
Rappelons que la défense du directeur général de l’Agence nationale de l’assurance maladie et de l’ancien journaliste avait déposé une demande de liberté provisoire pour ses deux clients.
Rappel des faits
Hazem Jilali était un homme important et un personnage-clé du système de l’assurance maladie obligatoire au Maroc (AMO) puisqu’il est le directeur de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM). Mais il a fait un faux pas et sa chute a été douloureuse. Pris en flagrant délit de corruption par les éléments de la police judiciaire de Rabat, il a été présenté en juin dernier au parquet en compagnie d’un intermédiaire, un ex-journaliste de la défunte RTM.
Le procureur l’a inculpé après avoir pris connaissance des preuves irréfutables de l’implication de Hazem Jilali dans une tentative d’extorsion de la somme de 400.000 dh d’une entrepreneure qui avait soumissionné pour un marché public concernant le RAMED. La dame qui a pris soin d’enregistrer les enregistrements des entretiens téléphoniques a déposé plainte auprès de la justice.
Confronté à des preuves accablantes, le directeur a été placé en détention préventive à la prison de Salé. Le journaliste qui a joué le sale rôle d’intermédiaire a subi le même sort.
S.L.