Rabat: des faits terribles à Takaddoum
Ce matin, au marché de Takaddoum à Rabat, j’apprends que mon marchand de fruits et légumes est décédé la veille de l’Aid ainsi que son fils, sa femme et le bébé. Tous morts brûlés vifs. Les frères de mon ami m’ont reconnue: « Une cliente de presque de 30 ans ». Touchés par mon émotion, ils cessent toute activité pour me raconter les détails du drame et me supplient d’informer. Ce que je fais auprès de vous déjà… Je leur ai promis.
L’origine du drame: le fameux « qarqoubi », une drogue dévastatrice qui nous vient, selon eux, de nos frontières orientales. Des frontières qui seraient infiltrées… Ils ont connaissance de tout le process, mais sont impuissants.
Mon ami marchand a donc eu un garcon aux prises avec cette drogue qui innonde nos quartiers populaires…et nos écoles…
Il le prend en main, le fait bosser avec lui et le marie pour qu’il ait une vie stable. Mais un jour, sous l’effet de la drogue et de la colère, il s’asperge d’essence et arrose toute sa famille. Je vous passe les détails.
J’ai promis de faire quelque chose pour que cesse cette gangrène. Les gens du quartier ont peur pour leurs enfants pris en étau entre drogues et daechiens. Le choix est terrible.
Je pense qu’on peut leur offrir une troisième voie: l’éducation
J’en appelle à tous mes amis, la presse, les tv, les associations, les sécuritaires, les élus locaux, s’il vous plaît, arrêtez ces dealers et verrouillez nos frontières!
On doit assainir de l’intérieur si on veut reconstruire une jeunesse saine.
Nissrine Benouna