Hirak: la situation ne s’arrange pas à Al-Hoceima
De nouveaux affrontements entre forces de l’ordre et manifestants ont eu lieu à Imzouren, province d’Al Hoceima. Plusieurs quartiers de la ville ont été le théâtre de contestations, dimanche soir et le lendemain lundi. Selon des sources locales, de nombreux blessés sont à déplorer de part et d’autre, des suites de jets de pierre réciproques, mais aucun bilan officiel n’est à signaler sur les dégâts matériels et humains causés par ces nouveaux affrontements.
Les forces de l’ordre, et à maintes reprises, ont tenté d’interdire la marche et les réunions des manifestants au quartier Ait Moussa, mais en vain. Ainsi, les activistes et de nombreux jeunes d’Imouzern ont pu investir les quartiers et avenues de la ville, scandant des slogans exigeant la libération des détenus du Hirak et la réalisation des revendications légitimes des populations rifaines.
D’un autre côté, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a consacré un communiqué sur le cas du plus jeune détenu du Hirak du Rif. Il s’agit en l’occurrence de Abdelaziz Al Azri, 14 ans à peine, écroué à la prison de Nador. Les chefs d’accusation qui pèsent sur l’adolescent vont de son interpellation en flagrant délit de dommages et destruction de biens publics, à sa participation à des manifestations non autorisées, en passant par le dépôt de clous et autres matières dangereuses sur la voie publique.
La DGSN précise que Abdelaziz a été arrêté le 9 août dernier et a été auditionné en présence de son tuteur, car encore mineur, avant d’être déféré devant la justice le 12 du même mois. Il a été également précisé que son interpellation est due à son implication dans des actes criminels réprimés par la loi, et non pour sa participation aux obsèques de l’activiste Imad Attabi.
Larbi Alaoui