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Événements d’Al Hoceima: Ramid et la Jeunesse du PJD à couteaux tirés

Le 13ème Congrès de la Jeunesse du Parti de la Justice et du Développement (PJD), qui se tient depuis dimanche dernier jusqu’au 13 courant, s’est transformé mardi en une arène d’échanges d’accusations entre Mustapha Ramid, ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme et des membres de la Jeunesse PJDiste.
Ils se sont élevés contre lui, le rendant responsable de la condamnation par la justice de militants sur le réseau social Facebook, et appartenant au parti, dans l’affaire d’apologie du terrorisme, suite à l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie.
Revenant sur ces incidents, Al Massae écrit que Ramid a vu rouge et a accusé les protestataires d’avoir essayé de l’agresser. Furieux, il ne s’est calmé qu’avec l’intervention de dirigeants de la Jeunesse pour atténuer de la dureté des critiques dont il a fait l’objet.
Lors de son intervention, Ramid  s’est plaint des lourdes accusations adressées aux ministres du PJD de l’actuel gouvernement.
Il faut dire que les jeunes du PJD n’y sont pas allés de main morte lorsqu’ils se sont exprimés sur les événements d’Al Hoceima qui ont dominé les travaux de la conférence sur le thème: « Le Hirak et la question des droits de l’Homme ». Ils ont ouvertement attaqué les ministres de leur parti d’être « impliqués dans l’apostasie et le retour des années de plomb ».
Piqué au vif, Ramid leur a rendu la monnaie de leur pièce en qualifiant leurs accusations d’arbitraires, nulles et non avenues et les a appelés à faire la révolution et à jeter des pierres aux ministres au lieu de s’asseoir et de dialoguer avec eux, si vraiment l’image actuelle  du Maroc est à ce point terne, pour sauver ainsi le pays de l’absolutisme.
Le quotidien ajoute que Ramid a été surpris par le volume des questions critiques en soulignant que la manière avec laquelle elles ont été posées a été marquée par la légèreté. Il a rappelé à ces critiques qu’il était parmi les premiers à avoir défendu les droits de l’Homme, réaffirmant au passage qu’il n’y a aucune excuse ou justification à ce qu’il renie ses principes ou ses positions.
Les critiques se sont interrogés sur le rôle de Ramid dans des dossiers dont ils disent qu’ils constituent des violations des droits de l’homme au Maroc.
Dans sa réplique, Ramid s’est comparé à un avocat qui a assumé  la fonction de la justice.
Par la suite, le ministre a parlé du passage du Maroc à la transition démocratique et de l’existence de la brutalité dans l’exercice de l’Etat  et dans la société, soulignant que la transition démocratique  comporte de nombreux aspects d’autoritarisme aussi bien que de démocratie. Il a également appelé ses détracteurs à un peu plus d’humilité et de modestie.
Ramid est revenu une fois de plus sur sa présentation de démission à trois reprises, dont une par écrit à Benkirane, alors chef de gouvernement. Il a précisé que son seul intérêt d’être au gouvernement est la défense des intérêts du PJD et des citoyens.
Enfin, il a révélé sa position quant à la formation du gouvernement en affirmant qu’au moment de l’entrée en fonction de l’équipe gouvernementale, Benkirane en sa qualité de Secrétaire général du parti, lui avait imposé de participer à l’Exécutif alors qu’il avait exprimé son refus d’occuper un poste ministériel. Ramid a enfin juré qu’il ne se voit qu’en dehors du gouvernement.
N.B.


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