Une équipe de tournage insultée et agressée par des activistes du Hirak (2M)
La marche du Hirak du Rif du 20 juillet, interdite par les autorités, a eu de graves conséquences et a dégénéré en affrontements dont ne sont sortis indemnes ni les forces de l’ordre, ni les manifestants. Elle a aussi connu des victimes parmi des journalistes de la chaîne de Ain Sebaa, 2M.
Ainsi, le Syndicat des cadres et des employés de la deuxième chaîne nationale rapporte que l’équipe chargée de couvrir les évènements d’Al Hoceima a été l’objet « d’interdiction de tournage », comme elle a eu droit aux injures et aux quoilbets de la part de certains activistes du Hirak. Les journalistes ainsi insultés et agressés sont Abdelhamid Lamrabet, Abdelali Aamirach et Mohamed Hajjoub, tous trois du bureau de 2M à Al Hoceima, précise le syndicat.
Toujours selon ce dernier, ce n’est pas la première fois qu’une équipe du bureau de 2M d’Al Hoceima est ainsi visée et que la façon dont des journalistes ont été maintes fois (mal) traités interpelle. Il dénonce ces agissements entravant la mission d’informer qui est garantie par la loi marocaine et par les réglementations internationales, même au cas où l’on n’adhérerait pas la ligne éditoriale de la chaîne.
Le communiqué du syndicat, tout en protestant contre lesdits comportements et en réitérant que qui de droit doit assurer la défense et l’intégrité physique et morale des journaliste, tient à vivement féliciter les citoyens d’Al Hoceima qui se sont solidarisés avec l’équipe de tournage et sont intervenus pour lui porter assistance.
D’autres organes de presse ont été ciblés par des activistes d’Al-Hoceima, qui visiblement ne souhaitent pas que la presse nationale couvre les manifestations.
Larbi Alaoui