Le ministre qui risque d’être bientôt limogé au Maroc
C’est un ton inhabituel qu’a adopté le Souverain lors du dernier Conseil des ministres tenu à Casablanca dimanche dernier. Pour le politologue Omar Cherkaoui, le Roi Mohammed VI a clairement fait endosser la responsabilité de la dégradation de la situation à Al Hoceima au gouvernement et à des ministres qui n’ont pas accompli leurs tâches comme il se devait.
Pour lui, les reproches du Souverain auront certainement une suite, d’autant plus qu’il a demandé au ministre de l’intérieur et à celui des Finances de diligenter une enquête pour déterminer les responsabilités de chacun dans les retards accusés dans la réalisation des projets du plan de développement « Al Hoceima, phare de la Méditerranée ».
Omar Cherkaoui pointe du doigt Lhoucine El Ouardi, le ministre de la santé qui pourrait faire les frais des retards de réalisation des infrastructures hospitalières programmées dans la région.
Sur sa page des réseaux sociaux, Cherkaoui précise qu’à chaque fois que le Roi ordonnait de mener une enquête, des têtes tombaient. « Et cette fois-ci, il n’y aura pas d’exception ». Et d’ajouter que l’intervention royale constitue un premier pas vers l’apaisement de la situation dans le Rif, puisque le Souverain a implicitement conforté les populations de cette région dans leurs revendications légitimes.
Selon lui, le deuxième pas qui suivra sera probablement une amnistie en faveur des détenus du Hirak. Wait and see.
Rida Erahmani