Moncef Belkhayat décortique les causes profondes du Hirak d’Al Hoceima
Invité de l’émission Qadaya wa Araâ (Questions et opinions) de la chaîne Al Aoula mardi soir, Moncef Belkhayat, membre du bureau politique du Rassemblement national des indépendants n’a pas fait dans la langue de bois. L’ex-ministre de la jeunesse et des sports a énuméré toute une série de causes qui ont alimenté le mouvement de contestation que connaît la région d’Al Hoceima. Pour lui, cela est une conséquence directe du faible rendement des partis politiques qui ne jouent plus suffisamment leur rôle d’encadrement du citoyen et d’intermédiaire entre l’Etat et les citoyens, précisant que les revendications de la population sont légitimes.
Il a relevé également la marginalisation des élus qui sont incapables de remplir leur mission au vu des pesanteurs de la tutelle qui leur est imposée. Cette situation est d’autant plus grave que le citoyen a perdu toute confiance en les partis politiques et leurs représentants au niveau de la gestion locale.
C’est pourquoi, dit-il, il faut impérativement modifier les règles qui régissent les rapports entre l’autorité centrale et les régions, lesquelles se sont avérées un frein à la mise en oeuvre d’une réelle politique de régionalisation avancée. Pour ce, il faut créer un certain équilibre entre le centre et la périphérie en vue de faciliter la tâche aux élus.
Et Moncerf Belkhayat de mentionner le cas d’Ilyas El Omari, le président de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, sans le nommer, qui a adressé une lettre au Chef du gouvernement et qui a reçu une fin de non recevoir sous prétexte qu’un élu ne devait pas s’adresser à l’autorité gouvernementale.
Pour dépasser ces situations de blocage qui font que pour communiquer par exemple avec un responsable d’un service extérieur, il faut passer par le Wali. Moncef Belkhayat préconise, en guise de conclusion, une réforme radicale des décrets d’application de la loi sur la régionalisation.
T.J.