Hirak Rif: que s’est-il passé dans nos villes mardi soir?
Les manifestations de solidarité avec les détenus d’Al Hoceima se poursuivent et se ressemblent. Les mêmes slogans, les mêmes gestes de victoire, les bousculades et puis l’intervention des forces de l’ordre. Ceci se passe tous les soirs depuis l’incarcération de Zefzafi et de ses aides de camp. À Al Hoceima plus qu’ailleurs bien entendu, mais à Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès, Tanger et dans d’autres villes, c’est le même spectacle.
Mardi soir, des militants de tous bords, surtout des mouvements radicaux de gauche ont cru bon s’approcher du siège de la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) au Maârif à Casablanca. Ils ont été « bien accueillis » par un cordon policier impressionnant et dissuasif. Les manifestants ont été contraints de vider les lieux et de se rabattre sur une autre place.
A Rabat, le boulevard Mohammed V a connu également un mouvement de foule qui a été dispersé violemment par les forces de l’ordre, notamment les unités anti-émeutes. Plusieurs personnes ont été légèrement blessées.
A Marrakech, c’est à Jamaâ El Fna que des jeunes comptaient s’attrouper. Mal leur en a pris d’avoir voulu perturber l’esprit de cette place mythique. Ils ont été refoulés manu militari par la police.
Les autorités et le ministère de l’intérieur plus précisément semblent afficher plus de fermeté à l’égard de ces sit-in improvisés où les revendications manquent et le défoulement sur les symboles de l’Etat et de la nation est privilégié.
Mais encore une fois, la loi autorise les manifestations pacifiques et les citoyens ont tout à fait le droit d’exprimer leurs revendications. Cependant, les débordements et l’atteinte à l’ordre public ne sont pas tolérables. Et ce n’est pas qu’au Maroc d’ailleurs. Même en France et aux Etats-unis cela se passe de la même façon.
S.L.
