Les jours de Benkirane à la tête du PJD sont comptés
La guéguerre que connaît le PJD depuis un certain temps et notamment après l’éviction de Benkirane et son remplacement par Saad Eddine El Othmani semble s’acheminer vers une confrontation totale. Ainsi, plusieurs dirigeants influents qui étaient considérés comme très proches du Secrétaire général ont commencé à prendre leur distance vis-à-vis de Benkirane, d’autant plus que ce dernier mène un travail de sape contre le nouveau Chef de gouvernement.
Parmi ces dirigeants et aux côtés de Saad Eddine El Othmani se trouvent Mustapha Ramid, Aziz Rabbah , Mustapha El Khalfi , Mustapha Baba l’ex-secrétaire général de la jeunesse du PJD et d’autres. Ce groupe a bénéficié de ralliements importants des membres du secrétariat général de telle sorte que seuls trois ou quatre personnes continuent à soutenir Benkirane, notamment les deux présidents des groupes parlementaires Driss El Azami et Nabil Chikhi et lesc députés Amina Maa El Ainine et Abdelali Hami Eddine.
Désormais, les opposants vont passer à la vitesse supérieure, surtout après l’investiture du gouvernement. Selon des sources concordantes, ils comptent faire un travail de fond pour que les membres du conseil national que préside Saad Eddine El Othmani dépossède Abdelilah Benkirane de toute légitimité partisane et lui barrer la route vers un troisième mandat auquel il aspire ardemment.
Il y en a même qui ont commencé à répandre les rumeurs sur l’état de santé mental de Benkirane, rapporte le quotidien Al Ahkbar, d’autant plus que sa gestion des consultations pour la formation du gouvernement, ses multiples sorties médiatiques non calculées, ses propos déplacés et les polémiques qu’il a alimentées ne l’habilitent plus, à leurs yeux, à conduire un parti qui dirige la coalition gouvernementale. Benkirane serait allé même plus loin en essayant de mettre les bâtons dans les roues de Saad Eddine El Othmani en donnant son feu vert aux groupes parlementaires pour lui mener la vie dure.
T.J.
