Un Fqih viole une femme pour chasser son djinn
Un fqih, connu à Ksar Sghir, a été accusé, mardi 3 mai, du viol d’une jeune femme. La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tanger l’a jugé et condamné à sept ans de prison ferme.
Les enquêteurs ont expliqué que la victime, d’origine modeste, est atteinte d’épilepsie. Exaspérée par ses crises, sa famille s’est adressée à un fqih, réputé dans la ville, afin qu’il mette un terme à sa maladie.
Le fqih s’est rendu à la maison de la victime et a prié toute la famille de les laisser seuls. Il s’est enfermé avec elle dans sa chambre. En l’auscultant, il marmonnait des mots incompréhensibles et lui a dit de but en blanc qu’elle était «possédée par un djinn».
Afin d’éliminer l’être maléfique, il a procédé au viol de la jeune femme, tout en récitant des versets coraniques pendant l’acte sexuel.
Selon les sources d’Al Akhbar, le fqih a déclaré lors de son interrogatoire avoir une relation amoureuse avec sa « patiente » et que ses pratiques sexuelles faisaient partie du traitement pour se débarrasser du djinn.
D’après les enquêteurs, la femme épileptique était convaincue de la bonne foi de son agresseur et demandait de plus en plus à sa famille de le solliciter afin qu’elle bénéficie de son traitement « spécial ». Mais il n’a finalement pas daigné lui répondre au téléphone qu’il a fermé, ce qui a poussé la jeune femme dépitée à raconter la vérité à ses parents.
La famille s’est alors dirigée vers le commissariat afin de porter plainte contre le charlatan. Il a écopé de sept ans de prison ferme pour viol, atteinte aux bonnes mœurs et relation extraconjugale. En effet, le fqih était marié et père de neuf enfants.