Nouvelles révélations dans l’affaire du milliardaire de Safi retrouvé mort
Quelques éléments commencent à apparaître dans la mort mystérieuse de Mohamed Rokni, le milliardaire de Safi. Des sources bien informées indiquent que l’homme d’affaires s’est donné la mort après avoir subi des pressions judiciaires, notamment en se faisant interdire de quitter le territoire et en lui imposant de payer une caution de trois millions de dirhams pour rester en liberté, rapporte le quotidien Assabah.
La cause de ses tracas avec la justice est à chercher dans un lourd dossier que le tribunal de Casablanca est en train d’instruire et qui concerne dix-neuf villas, que le défunt aurait acquises de manière frauduleuse. Certaines de ces propriétés ont été reçues en guise de donations de la part de l’héritier d’une famille marocaine de confession juive.
Or, après le décès du père de cette personne en 1969, plusieurs familles se sont installées dans certaines de ces villas en vertu d’actes de vente dûment établis, mais les procédures d’enregistrement et de conservation foncière n’ont pu être accomplies.
A son retour en 2000, l’héritier a trouvé devant lui une situation inextricable et a entamé des procédures judiciaires pour évacuer les occupants desdites propriétés. Il les a ensuite offertes es en donation à Mohamed Rokni pour se soustraire aux impôts.
Les plaintes déposées par les occupants des propriétés ont été déboutées par le tribunal qui a donné crédit à Mohamed Rokni à jouir de ses biens en toute légalité. Mais en 2014, un autre rebondissement allait survenir dans cette affaire. En effet, les magistrats ont rouvert le dossier et accusé Rokni et l’héritier de falsification de documents et de faux en écriture. Depuis, le milliardaire de Safi n’a cessé d’être convoqué chez le juge d’instruction.
Apparemment excédé par ces multiples tracasseries, il aurait sombré dans une dépression qui l’aurait poussé à mettre fin à ses jours en se tirant une balle dans la tête dans sa chambre à coucher.
Cette version des faits est toutefois remise en cause par les proches de la victime, qui nous ont affirmé avoir été très surpris de cette mort inattendue.
L’enquête se poursuit et un communiqué définitif des services de sécurité ne tardera pas à éclairer l’opinion publique.
T.J.