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Ce qui va changer avec le nouveau Centre TLS Casablanca

Ce mercredi 16 avril, l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, a inauguré en grande pompe le tout nouveau centre TLS à Casablanca, en compagnie du Gouverneur de la préfecture d’arrondissements de Casablanca-Anfa et du président-directeur général de TLScontact.

Derrière les rubans coupés et les sourires officiels, un message fort: la France veut fluidifier, humaniser et moderniser le traitement des demandes de visa. En clair, répondre concrètement aux attentes d’une mobilité croissante entre les deux rives de la Méditerranée.

Installé sur une surface de 3 500 m² en plein cœur de Casablanca, ce centre nouvelle génération peut accueillir chaque jour entre 800 et 1 200 personnes, un bond en avant logistique qui entend soulager les longues files d’attente et les frustrations d’un système souvent critiqué. Plus spacieux, plus accessible, ce centre se veut aussi plus inclusif. Ainsi, le salon premium, généralement payant, est désormais gratuit pour les personnes à mobilité réduite. Une mesure à la fois symbolique et pratique, qui illustre une volonté d’écoute et d’amélioration continue.

Mais cette inauguration n’est pas qu’une histoire de mètres carrés et de moquette neuve. Elle est aussi le signal d’un tournant diplomatique assumé. Christophe Lecourtier, dans un discours aussi direct que déterminé, a détaillé les nouveaux services qui seront proposés dans ce centre. À commencer par la possibilité de prendre rendez-vous en dehors des horaires traditionnels, notamment le samedi, tôt le matin ou en fin de journée. Une flexibilité pensée pour s’adapter à la réalité des demandeurs, souvent contraints par leur emploi du temps professionnel ou familial.

Autre nouveauté de taille : la mise en place d’un service de collecte des empreintes biométriques et des dossiers directement à domicile. Un gain de temps et une simplification bienvenue, surtout pour les personnes âgées ou les habitants éloignés du centre-ville.

Et pour marquer un vrai tournant dans la décentralisation du service, l’ambassade annonce l’extension de la collecte des demandes de visa jusqu’à Laâyoune. Une première qui permettra aux habitants du Sud marocain d’accéder à un service de proximité, évitant ainsi les longs déplacements jusqu’à Casablanca ou Rabat. Une démarche qui fait écho à la volonté exprimée par le Président Emmanuel Macron lors de sa visite d’État en octobre dernier : reconnecter la politique des visas à la réalité du terrain et à la richesse des liens humains entre les deux pays.

Ces mesures ne tombent pas du ciel. Elles s’inscrivent dans une politique assumée de mobilité « maîtrisée, transparente et respectueuse ». Maîtrisée, car il s’agit de répondre à une demande croissante sans laisser la porte ouverte aux dérives. Transparente, car les règles sont désormais plus claires, les procédures plus fluides. Respectueuse, car l’accueil et le traitement des demandeurs doivent être à la hauteur de la dignité humaine.

Cette ambition se traduit aussi par une volonté de sécuriser les démarches. Trop longtemps, le marché parallèle des rendez-vous a prospéré sur la détresse des demandeurs. Pour y mettre un coup d’arrêt, le consulat général de France a instauré un système de tirage au sort pour certaines catégories de rendez-vous. L’objectif ? Rétablir l’égalité d’accès, casser les pratiques mafieuses, et redonner confiance dans un système souvent perçu comme opaque.

La dimension économique n’est pas en reste. Dans une logique de soutien aux mobilités professionnelles, sept accords de partenariat ont été conclus avec de grands groupes opérant entre la France et le Maroc : Air France, CMA CGM, Renault, Saint-Gobain, l’École Centrale, BYmaro et le Royal Mansour. Un accord particulier a également été signé avec la Chambre Française de Commerce et d’Industrie au Maroc (CFCIM). Autant de passerelles pour les cadres, les ingénieurs, les experts qui font vivre la coopération économique franco-marocaine au quotidien.

Christophe Lecourtier l’assure : « Ce nouveau lieu est une incarnation très bienvenue de la volonté qui nous anime de longue date (…) d’améliorer l’accueil de tous ceux – et ils sont nombreux – qui souhaitent se rendre en France ». Et d’ajouter : « Les demandeurs de visas ont des attentes légitimes et croissantes auxquelles nous devons répondre pour être à la hauteur des enjeux de mobilité entre le Maroc et la France. »

Le message est limpide. Il ne s’agit plus seulement de délivrer des visas, mais de bâtir des ponts. Des ponts entre les citoyens, les entreprises, les écoles et les familles. Des ponts entre deux pays unis par une histoire dense, une langue partagée, des liens économiques puissants, et une volonté commune de regarder l’avenir ensemble.

En inaugurant ce centre, la France ne fait pas qu’ouvrir une porte d’entrée administrative. Elle envoie un signal politique: celui d’un pays qui veut accueillir mieux, plus justement, plus humainement. Un pays qui comprend que la mobilité n’est pas un luxe, mais une nécessité pour la jeunesse, l’emploi, les savoirs et les échanges. Au fond, cette inauguration n’a rien d’anecdotique. Elle marque un tournant dans la manière d’aborder le sujet sensible des visas.


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Visa pour la France: ce qui va changer pour la prise de rendez-vous











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