
Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et son homologue français, Gérald Darmanin, ont salué, lundi à Rabat, la qualité des relations bilatérales et la dynamique de coopération judiciaire et technique entre le Maroc et la France.
Les deux ministres ont souligné que cette coopération juridique et judiciaire, qui répond aux enjeux et aux intérêts des deux pays, s’inscrit dans une tradition d’échanges empreinte de confiance et nourrie par des liens historiques solides, indique un communiqué du ministère de la Justice, publié à l’issue de la cérémonie de signature d’une Déclaration conjointe visant le renforcement de la coopération entre le Maroc et la France dans les domaines juridique et judiciaire.
« La France et le Maroc, à travers un modèle juridique partagé et une francophonie judiciaire bien ancrée, sont unis par des intérêts communs et une solidarité profonde », ont-ils affirmé.
Par la même occasion, Ouahbi a fait part de son « engagement à capitaliser sur les acquis de la coopération bilatérale en matière de justice afin de les valoriser et d’en accroître l’efficacité pour faire face aux défis et aux risques qui pèsent sur nos deux pays et, au-delà, sur notre environnement régional et international ».
Il a également relevé que « l’excellence et la solidité des relations entre le Maroc et la France se reflètent positivement sur leur coopération judiciaire, comme en témoigne le rôle clé joué par les magistrats de liaison dans le renforcement de la coordination et le traitement efficace des demandes d’entraide judiciaire », soulignant la nécessité de consolider davantage ce dispositif pour répondre aux défis communs.
De son côté, Darmanin a affirmé que « cette rencontre illustre la force du partenariat qui unit le Maroc et la France et traduit une volonté commune de renforcer les liens et la coordination dans plusieurs domaines ».
« Nous nous inscrivons dans une dynamique proactive visant à engager ensemble des projets d’avenir, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, ainsi que de modernisation et de gouvernance du système judiciaire », a soutenu le ministre français, cité par le communiqué.
Cette rencontre a permis de dresser le bilan des relations de coopération entre les deux pays dans le domaine juridique et judiciaire, d’explorer de nouvelles perspectives de collaboration et d’échanger sur les enjeux actuels d’intérêt commun, précise le communiqué.
Cette dynamique de coopération s’est traduite par la signature d’un plan d’action le 31 mai 2024, qui fixe les grandes orientations de ce partenariat, notamment dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, de la modernisation du système judiciaire et du renforcement de sa gouvernance. S’agissant de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, les deux pays sont conscients de la menace que représentent ces phénomènes et en ont fait une priorité stratégique, relève la même source.
Les deux ministres ont souligné que, au-delà du terrorisme, la criminalité organisée constitue un défi majeur aux niveaux national et international, notant que la capacité d’adaptation des réseaux criminels, la diversité des modes opératoires et des secteurs d’activité illicites, ainsi que les profits considérables qu’ils génèrent, posent des défis complexes en matière de souveraineté, de sécurité, d’économie, d’environnement, de santé et de développement.
Dans cette perspective, ils ont réaffirmé leur volonté commune d’intensifier la lutte contre ces menaces en mobilisant des ressources humaines et des outils juridiques nécessaires.
Concernant la modernisation du système judiciaire et le renforcement de sa gouvernance, le partenariat prévoit le développement de programmes de formation destinés aux professionnels du droit et de la justice, ainsi que la mise en place d’initiatives portant sur la formation, la gestion administrative et l’évolution du cadre législatif.
L’échange d’expertises et de bonnes pratiques sera au cœur de cette collaboration, avec pour objectif d’améliorer l’efficacité et la transparence des systèmes judiciaires des deux pays, ajoute le communiqué.
S.L.