Echec du dialogue social: un 1er mai au goût amer
La célébration par la classe ouvrière du 1er mai au Maroc a été diversement commentée par la presse.
Al Akhbar écrit que les centrales syndicales ont annoncé officiellement l’échec du dialogue social qu’elles ont entamé avec le gouvernement, en présence de représentants du patronat (CGEM).
De ce fait, des milliers d’ouvriers,d’employés et de fonctionnaires, appartenant au cinq syndicats ((UMT, FDT, CDT, UGTM) et au syndicat national de l’enseignement supérieur (SNEP), ont manifesté, ce dimanche, en clamant et en brandissant des slogans dénonçant «l’entêtement» du gouvernement à répondre à leurs revendications : réforme globale, augmentation des salaires, baisse de l’impôt sur le revenu, respect des droits syndicaux et du système des retraites.
« 1er mai : des célébrations fades et des syndicats se plaignant des résultats du dialogue », tel est le titre choisi par Al Massae. Le quotidien évoque un ensemble de syndicats et de travailleurs affiliés qui ont exprimé leur grande indignation, à l’occasion de la célébration de ce 1er mai.
Il indique que les centrales syndicales s’attendaient à un cadeau de dernière minute de la part du gouvernement, mais au final, elles n’ont rien obtenu. Selon une source syndicale, c’est ce qui explique l’indignation des manifestants face à la manière avec laquelle les dossiers revendicatifs des fonctionnaires et des travailleurs ont été traités.
Dans une déclaration à Al Massae, le secrétaire général de la confédération démocratique du travail (CDT), Abderrahmane Azzouzi, a déclaré que le dialogue social, avant ce 1er mai, n’avait pas débouché sur les résultats escomptés. Il a précisé que les réunions avaient duré plus de deux semaines et que le gouvernement n’avait pas voulu se départir de sa première position, à savoir uniquement l’augmentation des allocations familiales.
