La bourde d’un gouverneur émirati au sujet de l’indépendance de l’Algérie
Aux Emirats Arabes Unis, l’histoire de l’indépendance de notre voisin de l’Est (le 5 juillet 1962) n’est pas appréhendée de la même manière. Explications.
Le gouverneur de Sharjah et membre du Haut conseil des Emirats Arabes Unis, Cheikh Sultane Ben Mohammed Al Kacimi, a soutenu mordicus que c’est au général Charles de Gaule que l’Algérie doit son indépendance, après 132 ans sous le joug du colonialisme français, sous une suggestion de son ministre de la Culture, André Malraux. Ceci, toujours selon le gouverneur émirati, pour faire d’une pierre politique deux coups diplomatiques: « plaire » au président égyptien de l’époque, Gamal Abdel Nasser, et obtenir l’amitié et la considération du monde arabe.
Les Emirats Arabes Unis n’ont guère tardé à émettre leur avis sur ces propos, en la personne de leur ministre des Affaires étrangères. Et c’est sur Twitter qu’Anwar Gargash a réagi , mercredi 22 mars, en écrivant que la révolution algérienne dépasse le cadre arabe et « représente la période des libérations nationales dans l’histoire de l’humanité ».
Après cette mise au point, le gouverneur de Sharjah , à son tour, s’est manifesté par Twitter interposé pour se fendre en excuses auprès de « nos frères algériens s’ils se sont sentis offensés » et leur exprime son « respect » et son « amabilité ». A noter que le tweet en question, publié sur le compte de Sharjah Radio, mercredi, a été supprimé depuis.
Larbi Alaoui