Monde: les compagnies aériennes devraient réaliser un chiffre d’affaires record en 2025
Les compagnies aériennes dans le monde devraient réaliser un chiffre d’affaires dépassant 1.000 milliards de dollars l’an prochain alors que le nombre de passagers est en passe d’atteindre un record historique de cinq milliards, rapporte la chaîne d’information CNN.
Citant un communiqué de l’Association internationale du transport aérien (IATA), le média américain indique que le bénéfice moyen des compagnies aériennes par passager augmenterait à environ sept dollars l’année prochaine, contre seulement 2,25 dollars il y a 18 mois. Cette année, le bénéfice par passager devrait être de 6,40 dollars.
Ces chiffres représentent un retour spectaculaire pour une industrie qui, en raison de la pandémie, a accusé trois années consécutives de pertes entre 2020 et 2022, s’élevant à près de 187 milliards de dollars.
Les compagnies aériennes du Moyen-Orient sont en tête du peloton l’an prochain, avec un bénéfice par passager de 24 dollars, suivies des compagnies aériennes américaines à 12 dollars et européennes à 9 dollars.
Le directeur général de l’IATA, Willie Walsh, a qualifié d’«énorme» le chiffre d’affaires attendu, relevant néanmoins que la rentabilité nette de l’ensemble du secteur serait toujours « très faible », à 36,6 milliards de dollars. Il a en outre pointé du doigt les retards de livraison des avions par les « acteurs clés » du secteur, en l’occurrence les constructeurs d’avions Airbus et Boeing. «Les problèmes de chaîne d’approvisionnement ont un impact très important sur notre base de coûts… On ne voit pas la fin du problème », a-t-il déclaré.
Une pénurie chronique d’avions signifie que des appareils plus anciens et moins économes en carburant volent beaucoup plus longtemps, ce qui augmente les coûts d’exploitation et de maintenance et affecte négativement l’environnement.
Les conflits qui touchent plusieurs régions du monde entraînent également une hausse des coûts en raison de la fermeture de vastes zones de l’espace aérien aux vols commerciaux, a déclaré M. Walsh.
Ces fermetures obligent les compagnies aériennes à emprunter des itinéraires plus longs et peuvent également entraîner des retards, car l’espace aérien disponible pour un nombre croissant de vols est réduit.