Maroc

Casablanca : une députée interpelle le gouvernement sur le sort des enfants des rues

La députée Loubna Sghiri, membre du groupe du Progrès et du Socialisme (PPS) à la Chambre des représentants, a adressé une question écrite à la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la famille au sujet de l’amélioration des conditions des enfants des rues.

Dans sa question, la députée a souligné que le phénomène des enfants de rues dans la région de Casablanca-Settat en général, et dans le quartier Derb Sultan en particulier, est devenu ces dernières années une préoccupation majeure pour la société marocaine. Des milliers d’enfants, âgés de 5 à 16 ans, se retrouvent forcés de vivre dans la rue comme dernier refuge.

La députée a expliqué que des centaines d’enfants errent le long des rues, se réfugient sous des véhicules stationnés, dans des maisons abandonnées, près des restaurants ou dans les jardins publics. Ils dorment à même le sol, sans abri ni domicile fixe.

Elle a également noté que ce phénomène ne se limite plus uniquement aux garçons, mais concerne aussi les filles, ce qui signifie qu’à l’avenir, des enfants naîtront probablement dans la rue. Cette situation engendre des comportements déviants, divers types de crimes, de violences, de harcèlement sexuel et de viols, tant chez les filles que chez les garçons. À cela s’ajoutent des problèmes de santé liés au manque d’hygiène, aux infections et à l’usage de drogues injectables partagées entre plusieurs enfants, favorisant la propagation de maladies sexuellement transmissibles.

La députée a insisté sur le fait que ces enfants des rues se retrouvent souvent confrontés à de nombreux problèmes psychologiques. Personne ne les écoute ou ne se soucie de leur sort, ce qui fait d’eux des proies faciles à l’exploitation matérielle et sexuelle. Ils peuvent être entraînés sans difficulté dans le monde du crime sous toutes ses formes. Ces enfants sont les victimes de facteurs sociaux et économiques implacables, qui ne leur ont laissé aucune alternative face aux conditions difficiles qu’ils subissent, dit-elle

Enfin, Loubna Sghiri a interrogé la ministre sur les mesures et actions que le ministère prévoit, en coordination avec les secteurs et institutions concernés, pour réduire ce phénomène.

Elle a demandé quelles initiatives seront mises en place pour prendre en charge ces enfants, les héberger et les réintégrer dans la société afin de leur offrir une nouvelle vie qui préserve leur dignité et leur garantit leur droit fondamental à une vie digne et décente.


whatsapp Recevez les dernières actualités sur votre WhatsApp
Vacances scolaires au Maroc: ces horaires sont à éviter sur les autoroutes











Rejoignez LeSiteinfo.com et recevez nos newsletters



Bouton retour en haut de la page