Santé publique au Maroc : les blouses blanches annoncent une grève de trois jours
La Commission nationale des Médecins Résidents et Internes a annoncé une grève nationale les mardi, mercredi et jeudi 26, 27 et 28 novembre 2024, tout en maintenant les services des urgences, de réanimation et de garde pour garantir la sécurité des patients et la continuité des services essentiels.
Dans ce contexte, le Comité des Médecins Résidents et Internes a expliqué, dans un communiqué consulté par Le Site info que cette montée en puissance intervient après l’organisation d’assemblées générales dans les différents hôpitaux universitaires du royaume, et face à « l’insistance des autorités responsables à poursuivre une politique de sourde oreille, ignorant les appels à un dialogue sérieux et responsable ».
Le communiqué souligne que, malgré les conditions de travail difficiles et inhumaines dans lesquelles évoluent les médecins résidents et internes, ces derniers ont toujours veillé à privilégier l’intérêt général et à servir les citoyens marocains avec le plus grand dévouement et sens des responsabilités.
Les médecins ont exprimé leur profonde indignation face à l’absence de réponse responsable reflétant une véritable volonté de résoudre les crises accumulées dans le secteur de la santé publique. Ils considèrent que cette attitude irresponsable constitue une marginalisation persistante et une ignorance manifeste des revendications légitimes d’un pilier essentiel des professionnels de santé.
La Commission nationale a également décidé d’organiser une assemblée générale nationale pour fixer la date d’un sit-in national, comme une autre étape dans le cadre de leur escalade revendicative.
À cet égard, la Commission nationale des Médecins Résidents et Internes a appelé à une mobilisation générale pour réussir ces actions de lutte et défendre les droits et la dignité de tous les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes résidents et internes.
La Commission a également exprimé son refus catégorique de toute tentative d’exploiter la conjoncture actuelle pour imposer des pratiques contraires à l’éthique professionnelle et aux fondements d’une lutte légitime.
Enfin, la Commission nationale tient le gouvernement et les deux ministères concernés (Ministère de la Santé et de la Protection Sociale, et Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation) pleinement responsables des conséquences de cette situation tendue. Il a affirmé qu’il n’épargnera aucun effort pour défendre les droits et la dignité des professionnels de santé, ainsi que le droit des citoyens marocains à des services de santé de qualité.