Le Canada souffre d’un grand déficit de logements
Le Canada doit construire 1,2 million de logements supplémentaires d’ici 2030 pour combler le déficit de logements, a indiqué le directeur parlementaire du budget (DPB) dans un rapport publié vendredi.
Le plan d’immigration révisé du gouvernement fédéral devrait réduire cet écart de 534.000 unités, soit 45%, d’ici 2030, selon le document.
Le gouvernement fédéral a annoncé qu’il réduirait le nombre de résidents permanents autorisés à entrer au pays au cours des trois prochaines années.
Le plan prévoit une baisse de la population canadienne de 0,2% en 2025 et 2026, ce qui marquerait la première fois que le pays connaîtrait une baisse annuelle de sa population, a noté le DPB.
Dans un communiqué, le bureau du ministre de l’Immigration Marc Miller a affirmé que le rapport du DPB confirme que le plan des niveaux d’immigration du gouvernement réduira l’écart d’offre de logements et que les projections du rapport sont conformes aux propres attentes du ministère concernant l’écart d’offre de logements pour cette année.
« Bien qu’un ajustement des niveaux d’immigration contribue à réduire la pression sur notre offre de logements, il est également vrai que l’immigration et les nouveaux arrivants au Canada continueront de jouer un rôle important pour nous aider à accroître l’offre de logements », a soutenu le bureau du ministre.
Fin octobre, le gouvernement fédéral canadien avait annoncé une réduction de 90.000 du nombre d’immigrés temporaires autorisés à entrer au pays dès 2025, puis une nouvelle baisse les deux années suivantes.
Il s’agit d’un revirement majeur pour le gouvernement libéral du Premier ministre Justin Trudeau, qui a presque doublé les cibles d’immigration permanente au pays depuis 2015.
Le nombre de nouveaux arrivants permanents au Canada passera ainsi de 485.000 à 395.000 en 2025, ce qui représente une diminution d’environ 20%. Il s’établira ensuite à 380.000 en 2026, puis à 365.000 en 2027, selon le gouvernement fédéral.