Maroc

L’INTR-Eau au cœur des enjeux du développement durable au Maroc

L’Institut national thématique de recherche en eau (INTR-Eau), qui rassemble 23 membres fondateurs, a le statut d’un Groupement d’intérêt public (GIP). Il fédère 150 enseignants-chercheurs et plus de 250 doctorants afin de produire des solutions clés aux problématiques liées aux ressources hydriques autour de l’innovation, et la recherche scientifique et technologique.

154 grands barrages d’une capacité de 20 milliards de m3, 15 stations de dessalement d’eau de mer, 148 barrages de petite taille, y compris collinaires, 17 systèmes de transfert d’eau et d’interconnexion des bassins, 158 stations de traitement d’eau usées…

Parallèlement au développement permanent des infrastructures hydriques au Maroc pour faire face au défi de la pénurie d’eau qui a une incidence sur presque tous les aspects du développement socioéconomique, le Royaume vient de lancer son propre Institut national thématique de recherche en eau dont le siège est abrité par l’Université Ibn Zohr.

L’implantation géographique est motivée par la présence d’un écosystème régional marqué par un réseau dense de scientifiques de l’Université Ibn Zohr dans le domaine de l’eau, l’engagement des acteurs professionnels locaux en faveur de cette problématique ainsi que la présence de plusieurs infrastructures techniques telles que la station de dessalement d’eau de mer à Chtouka et des stations de traitement des eaux usées. Le lancement officiel de cette institution, la première d’une série d’instituts nationaux thématiques, a été inauguré, lundi, à Agadir, confrontée à cette problématique.

De ce fait, étant donné que le Maroc a connu, au cours des quatre dernières décennies, ses pires sécheresses, la production de solutions clés aux problématiques liées aux ressources hydriques est une nécessité grâce à l’innovation et à la recherche scientifique et technologique.

L’INTR a le statut d’un Groupement d’intérêt public

«Le lancement de cet institut national thématique qui est dédié à l’eau s’inscrit au cœur des enjeux de développement de notre pays, notamment la sécurisation des ressources hydriques et de leur valorisation conformément aux orientations royales», a expliqué Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

Avant d’ajouter, lors de la cérémonie de lancement, que «la plupart des innovations sont arrivées sous contrainte, compte tenu de l’obligation de trouver des solutions urgentes. Parallèlement, ce contexte inédit offre également de vraies opportunités afin de régler, une bonne fois pour toutes, cette problématique de ressources hydriques qui grève le développement économique de notre pays».

Dans le détail, l’INTR a le statut d’un Groupement d’intérêt public (GIP). Ce statut permet une fédération des structures de recherche performante dans le domaine, tout en les maintenant enracinées au sein de leurs institutions. Une structure de recherche peut devenir membre ou le rester à condition de respecter un référentiel de performance. Le GIP offre également une meilleure gestion administrative et financière alors que l’institut compte fédérer, dans un premier temps, 150 enseignants-chercheurs et plus de 250 doctorants.

«Le lancement de l’Institut national thématique de recherche scientifique en eau est en parfaite adéquation avec les objectifs du PACTE ESRI 2030. Cette réforme vise non seulement à améliorer la qualité de la formation et de la recherche, mais aussi à orienter nos efforts vers des domaines d’innovation prioritaires pour notre pays. La gestion durable de l’eau est un enjeu stratégique, et cet institut est conçu pour offrir un cadre où recherche académique et innovation technologique se rencontrent afin d’apporter des réponses concrètes aux défis que nous rencontrons», a expliqué Abdelaziz Bendou, président de l’Université Ibn Zohr.

Pour rappel, le PACTE ESRI 2030 a prévu la restructuration de la recherche scientifique notamment autour d’Instituts nationaux thématiques de recherche (INTR), alignés sur les priorités nationales et ouverts à l’international, avec une focalisation sur les domaines répondant aux enjeux de souveraineté.

L’INTR-Eau rassemble 23 membres fondateurs

Dans le détail, l’Institut national thématique de recherche scientifique en eau aura pour mission d’agir en tant que pôle d’excellence en matière de recherche et d’innovation sur la gestion des ressources en eau. Les efforts seront orientés vers des axes stratégiques tels que l’innovation technologique, les solutions de gestion intégrée des ressources en eau et la promotion de techniques de traitement plus efficaces. Cet institut se veut également un pont entre le monde académique, les secteurs socioéconomiques et les décideurs publics, afin de mettre en œuvre des solutions concrètes.

Par ailleurs, l’INTR dispose d’un Comité scientifique, d’un Conseil d’administration et d’une Assemblée générale, en plus d’instruments de bonne gouvernance. Elle s’érige en entité fédératrice de l’effort national dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation dans le domaine de l’eau tout en renforçant la coordination et les synergies entre les structures de recherche dans le domaine de l’eau au niveau national. Et ce, en vue d’impulser la R&D, l’innovation et le transfert technologique dans ce domaine.

Le GIP de l’INTR-Eau rassemble 23 membres fondateurs. Ils représentent les acteurs de recherche dans le domaine de l’eau (noyau scientifique) et les utilisateurs finaux des résultats de recherche et d’innovation liés à ce domaine. Les membres de l’INTR-eau, dans sa phase de démarrage, sont trois ministères, 12 universités publiques en plus de 7 offices, écoles et instituts. Le noyau scientifique de l’INTR-Eau lors de son lancement est composé de plusieurs structures de recherche universitaires et non universitaires, au regard de leurs productions et de leurs réseaux scientifiques.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO


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