Des rumeurs font réagir la prison de Khouribga
L’administration de la prison locale de Khouribga a démenti, lundi, les allégations selon lesquelles les détenus auraient subi des traitements inhumains de la part du personnel, les qualifiant de « mensongères et d’infondées ».
« Aucun fonctionnaire de l’établissement n’a jamais porté atteinte aux droits des détenus », a souligné l’institution pénitentiaire dans une mise au point en réaction à un article publié sur certains sites Internet, dont l’auteur affirme que « l’établissement est dans une situation catastrophique en l’absence totale des droit les plus élémentaires garantis par les conventions internationales des droits de l’Homme ».
L’article avance également que les prisonniers sont exposés à des pratiques irresponsables et à des traitements inhumains de la part de certains fonctionnaires, évoquant une succession de prétendus cas de suicides, ainsi que de longues files d’attente des visiteurs sous le soleil.
L’administration de la prison locale de Khouribga assure que l’ensemble des fonctionnaires sont au fait des lois et règlements régissant les relations avec les détenus au sein des établissements pénitentiaires et veillent à les respecter, d’autant plus qu’ils bénéficient régulièrement de sessions de formation dans ce domaine.
De même, les détenus sont informés, dès leur admission dans l’établissement, de leurs droits garantis par la loi, dont le droit aux soins de santé, à travers le « guide du prisonnier » mis à leur disposition. « Les détenus de l’établissement sont soumis aux examens médicaux nécessaires chaque fois que leur état de santé l’exige, comme ils bénéficient de plusieurs sessions de sensibilisation dans le domaine de la santé », relève le document.
S’agissant des repas offerts aux détenus, l’administration insiste sur « le respect de l’ensemble des règles sanitaires et d’hygiène, ainsi que des quantités requises pour chaque repas, conformément aux normes définies par le cahier des charges relatif au service de restauration des détenus.
D’autre part, l’administration de la prison locale de Khouribga a indiqué que l’allégation de succession des cas de suicide est « dénuée de tout fondement, car aucun cas n’a été enregistré depuis une longue période », ajoutant que l’établissement pénitentiaire « veille à assurer une communication constante avec l’ensemble des détenus afin d’être à l’écoute de leurs demandes et d’œuvrer pour résoudre les problèmes auxquels ils peuvent être confrontés ».
Elle a également qualifié d’ »infondée » l’allégation selon laquelle les familles des détenus ne reçoivent plus de nouvelles de leurs proches, précisant que les pensionnaires de l’établissement « bénéficient tous du droit d’utiliser le téléphone selon le guide établi à cet égard et peuvent, s’ils le souhaitent, acquérir, des cartes de recharge auprès de l’économat de la prison, qui sont disponibles en quantités couvrant les besoins de l’ensemble des détenus ».
En cas de panne technique de téléphones ou du matériel lié à ces appareils, l’administration de la prison assure qu’elle intervient immédiatement pour la réparer.
Elle veille, poursuit la même source, à assurer le bon accueil des visiteurs et des usagers, et à mobiliser l’ensemble des moyens logistiques et humains disponibles pour garantir le bon déroulement des visites familiales, dans le plein respect du règlement en vigueur, tout en prenant en compte la contrainte liée au fait que l’établissement ne dispose que d’une seule salle de visites.
Compte tenu du caractère grave de ces allégations mensongères et de la volonté de la partie qui les a publiées de porter atteinte à la réputation de l’établissement et de son personnel, l’administration de l’établissement pénitentiaire portera plainte auprès de l’autorité judiciaire compétente à l’encontre du site électronique et de l’auteur de l’article », conclut la même source.
S.L.