L’Observatoire Du Nord des Droits de l’Homme au Maroc (ONDH) a révélé qu’en suivant la dynamique migratoire dans le nord du Maroc au cours des mois de mai et juin 2024, une augmentation des tentatives de migration irrégulière de plus de 300 % a été constatée par rapport aux mois de mai et avril 2024.
L’observatoire a précisé, dans un communiqué consulté par Le Site Info, qu’au cours de cette période, entre 1200 et 1300 migrants irréguliers, principalement des jeunes âgés de 15 à 24 ans, ont réussi à atteindre Sebta. La majorité d’entre eux sont des Marocains : 90 % ont traversé la frontière maritime depuis Fnideq, 5 % ont traversé la frontière maritime depuis Belyounech, et 5 % ont franchi la clôture frontalière.
En outre, environ 15 migrants marocains ont réussi à entrer à Melilia. L’observatoire a également noté des migrations irrégulières impliquant des élus locaux dans la région de Nador.
L’Observatoire du Nord pour les Droits de l’Homme a observé que la plupart des migrants irréguliers, y compris les mineurs non accompagnés, continuent de préférer atteindre Sebta en nageant. Il y a eu un changement notable de la migration individuelle à la migration en groupe, exploitant le brouillard qui entrave la surveillance sécuritaire des frontières maritimes.
Le communiqué ajoute que l’observatoire a noté une augmentation des tentatives de migration des mineurs non accompagnés vers les plages de Sebta depuis les plages de Fnideq, avec des traversées à la nage pouvant dépasser 10 kilomètres entre Fnideq et Sebta, ou entre Belyounech et Sebta, qui dure en moyenne deux heures et présente des courants marins. Cette traversée est particulièrement dangereuse en raison des rochers présents sur les plages.
L’Observatoire du Nord pour les Droits de l’Homme a compilé les données et les informations après une vérification minutieuse, en s’appuyant sur un réseau de relations, une communication directe avec diverses parties, et un suivi des publications sur les réseaux sociaux après avoir confirmé les informations disponibles.