Le Cercle des ÉCO: pourquoi il faut soutenir les banques classiques ?
Dans le cadre de son cycle de rencontres, le Cercle des ÉCO a organisé une table ronde sur le thème: «Comment relever le défi de la bancarisation?». Y ont participé: Mehdi Benbachir, directeur général et membre du directoire de Société Générale Maroc; M’Hamed El Moussaoui, directeur général en charge du support et technologie, et membre du directoire d’Al-Barid Bank; Hakima Alami, directrice du département surveillance des systèmes et moyens de paiement et inclusion financière au sein de Bank Al-Maghrib; et Xavier Reille, directeur de la Société financière internationale (IFC) pour le Maghreb et Djibouti. La conférence était animée par Meriem Allam, directrice de publication des Inspirations ÉCO.
Selon les participants, il est essentiel de soutenir le rôle des banques classiques, notamment pour atteindre les populations rurales jusqu’ici non desservies. La méconnaissance de ces populations par les acteurs financiers constitue un obstacle majeur à surmonter. Les banques de microfinance ont le potentiel d’aller beaucoup plus loin, en transformant les dépôts en crédits adaptés à ces populations, ce qui nécessite des outils appropriés pour le scoring du crédit, un aspect crucial de l’équation.
M’Hamed El Moussaoui rappelle que les acteurs bancaires ne sont qu’une composante de l’inclusion financière. «Au début des années 2000, on parlait essentiellement de bancarisation. Al Barid Bank, grâce à son maillage territorial et à sa proximité avec les citoyens à revenus modestes et irréguliers, a pu intégrer environ 4 millions de comptes».