Economie

Pourquoi l’entreprise a besoin d’une « Marque employeur » (VIDEO)

Le Cercle des ÉCO a récemment organisé une table ronde sur le thème de la «Marque employeur à l’ère de l’IA». Y ont participé : Hajar Bououd, directrice des Ressources humaines et Communication chez ALTEN Maroc ; Mohammed Benouarrek, DRH et expert international en Ressources humaines et Conduite du changement ; Alexandra Montant, directrice générale adjointe chez ReKrute – Make me better ; Youssef El Hammal, directeur de publication chez DRH.ma ; et Karim Idrissi Kaitouni, directeur chez Best Place To Work. Le débat était animé par Meriem Allam, directrice de publication des Inspirations ÉCO.

La machine à vapeur a été inventée, autour de 1890, lors de la première révolution industrielle, rappelle Karim Idrissi Kaitouni, directeur chez Best place To Work. L’humain a perdu de sa valeur. La machine à vapeur travaillait beaucoup plus, n’avait pas de week-end, n’avait pas besoin de se nourrir.

Charlie Chaplin, avec son fameux film « Les Temps modernes », s’est plaint de la condition des travailleurs. On travaillait 7 jours sur 7, 14 heures par jour, sans couverture médicale, etc. La fonction de gestion des ressources humaines n’existait pas, on gérait la paye. Pour être plus précis, le premier poste était celui de secrétaire social, qui a vu le jour vers 1850. Il était très valorisé comme étant le bras droit du patron. Après, avec la machine à vapeur, l’ingénieur a pris sa place. Et il a été rétrogradé au titre de chef du personnel. Beaucoup plus tard, dans les années 1950-60, le monde anglo-saxon a commencé à penser l’économie du savoir.

Dans les années 60, 70, est apparue l’idée qu’en plus de la force de ses travailleurs, l’entreprise a besoin de matière grise pour créer de la valeur. Au tournant du XXIe siècle, le monde universitaire américain, à Yale, Columbia, Harvard, etc., a comparé des entreprises cotées à la Bourse de New York. Des enquêtes ont mis en parallèle leurs performances financières avec le niveau de satisfaction des collaborateurs. Ces études ont montré une corrélation directe entre cette performance et le niveau de satisfaction de ces derniers. Les chercheurs ont appelé ça l’engagement. Et pour créer cet engagement, il s’agit de faire en sorte que le collaborateur mette du cœur dans ce qu’il fait. Lorsque les gens s’impliquent dans leur travail, ils réussissent et sont heureux. Le salaire n’est alors plus qu’un des paramètres. La démonstration était faite qu’en plus des bras et du cerveau, il faut aussi du cœur.


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