Insertion professionnelle des jeunes : analyse des lacunes et des opportunités au Maroc
La Fondation Youth Africa a mis en lumière les défis auxquels sont confrontés les jeunes marocains lors de leur transition vers le monde professionnel dans une étude baptisée « Pour une meilleure intégration des jeunes sur le marché du travail ». Cette enquête, qui a ciblé un total de 336 établissements, révèle des lacunes significatives dans la préparation des étudiants à intégrer le marché du travail.
Les résultats de l’étude indiquent un manque d’opportunités pour développer des compétences professionnelles essentielles telles que la rédaction de CV, la présence en ligne sur les réseaux sociaux professionnels et la simulation d’entretiens. Seule une fraction des étudiants bénéficie d’ateliers et de soutien pour ces compétences cruciales, mettant en évidence un besoin d’initiatives plus structurées pour combler ce déficit.
Malgré ces défis, l’étude souligne également quelques points positifs. Environ 43% des étudiants reçoivent de l’aide de leur école pour établir des connexions avec des entreprises, ce qui suggère une certaine implication des institutions éducatives dans l’intégration professionnelle des jeunes. De plus, près de 80% des écoles privées ont des partenariats avec des entreprises, ce qui témoigne d’une interaction positive entre les secteurs de l’éducation et de l’emploi au Maroc.
Cependant, des améliorations sont nécessaires, notamment dans l’organisation des forums d’emploi. Moins de 40% des étudiants bénéficient de cette plateforme cruciale pour la mise en relation avec les employeurs. De plus, l’accès aux Career Centers et aux ressources de développement professionnel dans les écoles reste limité, soulignant la nécessité de renforcer ces infrastructures pour mieux préparer les étudiants à leur entrée dans le monde du travail. Plus de la moitié des étudiants des écoles privées (53,1%) ont été encadrés par leur école pendant leur stage. Les écoles reconnues se distinguent avec un taux d’encadrement de 59,3%. Cependant, dans les universités privées PPP, ce chiffre est légèrement inférieur à 45,5%.
Bien que des progrès aient été réalisés dans l’intégration des jeunes sur le marché du travail au Maroc, il reste un potentiel significatif pour améliorer et diversifier les initiatives d’encadrement et de soutien professionnel.