Salon maghrébin du livre : Rania Berrada présente son roman : «Najat ou la survie»
L’écrivaine marocaine, Rania Berrada, a été l’une des invités du Salon maghrébin du livre, dont la 4ème édition s’est déroulée du 17 au 21 avril à Oujda, pour présenter son deuxième roman : « Najat ou la survie », paru aux éditions Belfond en janvier 2023. Née à Rabat en 1993, elle décroche son baccalauréat scientifique au Maroc avant de suivre une licence d’Économie à Paris-1 et un master en journalisme au Celsa et à l’université de New York.
Quelle est l’histoire de « Najat ou la survie », votre roman que vous présentez dans ce Salon ?
Il est très émouvant pour moi d’être aujourd’hui à Oujda car, justement, la première partie du roman se passe dans cette ville ou vers la fin des années 90, Najat, jeune femme diplômée, rêve de partir en Europe afin d’y poursuivre ses études et d’échapper, ainsi, à sa condition sociale difficile. Le seul moyen qu’elle a, est notamment un cousin lointain qui a émigré et qu’elle pourrait épouser avec l’accord de son père.
A ce niveau, peut-on dire que votre roman présente un aspect positif de l’émigration ?
Pas du tout ! Car la deuxième partie montre à quel point tout son fantasme qu’elle avait avant de partir se fracasse lorsqu’elle met les pieds en France. Elle va être confrontée à un ensemble de difficultés administratives qui feront qu’elle restera longtemps sans papiers … . Un certain moment, elle se rend compte à quel point la réalité est très différente de ce qu’on peut fantasmer depuis cette rive de la méditerranée.
Comment êtes-vous devenue romancière ?
Quand je suis arrivée en 2010, à Paris, pour y faire mes études en économie et en journalisme à la Sorbonne, je ms suis inscrite dans un atelier d’écriture animée par l’écrivaine française Joëlle Guillais qui a décelé en moi le talent pour l’écriture. D’ailleurs, je lui dédie ce roman.
Quel a été l’accueil réservé à « Najat ou la survie » que ce soit au Maroc ou à l’étranger ?
Je dois dire que je suis très contente de son accueil au Maroc. J’ai été invité à Tanger, à Marrakech, à Casablanca et à Rabat. Comme la moitié du livre se passe au Maroc, il était très important pour moi de le présenter ici. En France, il a reçu deux prix littéraires de la ville de Saint-Etienne, notamment pour les versions lycéen et adulte.
Félicitations. Avez-vous un roman en cours ?
Oui. Mon prochain roman est inspiré d’un fait divers qui se passe entre le Maroc et la France. Décidément, ces deux pays continuent à m’inspirer pour le théâtre des intrigues de mes fictions.
Quels sont les auteurs qui vous inspirent ?
Je dirais Éric Vuillard, auteur et cinéaste, qui écrit de la fiction à partir d’événements historiques réels. Je suis très sensible à son style et à la charge politique de ses romans.