La campagne de don de sang, organisée au niveau des mosquées du Royaume pendant le mois béni, connaît une forte affluence des fidèles, animés d’un fort sentiment de solidarité et d’une prise de conscience de l’importance de ce geste vital.
Durant ce mois sacré, les donneurs de sang se voient ainsi plus nombreux à accomplir cet acte solidaire et gratifiant à même d’améliorer la santé des malades et sauver des vies humaines. Tel est le constat du Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie (CNTSH) qui organise cette campagne en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales des préposés religieux.
Dans une déclaration à la MAP, la directrice du Centre National de Transfusion Sanguine et d’Hématologie (CNTSH), Dr. Najia Amraoui, a indiqué que la collecte de sang pendant ce mois sacré posait, par le passé, un défi majeur en raison d’une pénurie de donneurs, relevant qu’une collaboration fructueuse avec la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales des préposés religieux a permis d’organiser des campagnes de don de sang dans les mosquées depuis 2012.
« Ces campagnes, désormais nationales, couvrent 18 centres régionaux de transfusion sanguine à travers le Maroc », a précisé Dr. Amraoui, notant que le nombre de mosquées concernées par cette initiative a grimpé aujourd’hui à 250.
« Dès l’accomplissement de la prière d’al-Asr, le personnel médical et des membres de la Fondation se mobilisent et commencent leurs préparatifs pour assurer le bon déroulement de l’opération qui commence immédiatement après les prières surérogatoires de Tarawih », a expliqué Dr. Amraoui, notant que jusqu’à aujourd’hui ces campagnes ont connu un afflux important de donneurs.
A rappeler que ce projet national ambitionne d’atteindre 100% du taux de dons volontaires et d’obtenir 26.000 poches de sang, avec plus de 16.000 poches de sang total dans les mosquées, selon des données du CNTSH.
De son côté, Dr. Ikram Chahboun, responsable de la sensibilisation et de la communication du CNTSH à Rabat, a déclaré que le choix des mosquées est basé sur le nombre de fidèles qui fréquentent la mosquée lors des prières surérogatoires de Tarawih.
Dr. Chahboun a, par ailleurs, tenu à rassurer les citoyens, faisant savoir que « le don de sang après la rupture de jeûne ne présente aucun risque pour la santé ». Bien au contraire, il est considéré comme « très avantageux » pour le donneur, a-t-elle dit.
Le bilan de réalisations du CNTSH révèle que chaque année, l’objectif fixé pour les donneurs dans le cadre des campagnes de don de sang est soit atteint, soit dépassé, avec un chiffre record de 29.000 donneurs réalisé en 2019.
En 2023, le taux d’engagement de la population marocaine a atteint 1%, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, selon les statistiques du Centre, s’élevant à 382.234 dons. Ce taux est considéré comme le minimum nécessaire pour répondre aux besoins les plus élémentaires en sang d’un pays.
S.L.