Walid Regragui: pourquoi il doit rester, les raisons de l’élimination
L’équipe de football ivoirienne n’en finit plus de nous étonner. Un nouveau miracle des Éléphants les a propulsés en demi-finales de la CAN. Alors qu’elle était menée d’un but, avec un joueur en moins sur le terrain, la Côte d’Ivoire a marqué dans les toutes dernières minutes, grâce à une force de caractère exemplaire. Elle a ensuite pris l’avantage à l’ultime minute des prolongations.
Un miracle permanent puisque, quasi-éliminés à l’issue de leurs matchs de poule, les Éléphants n’ont dû leur salut qu’à la victoire du Maroc contre la Zambie ! Depuis, tous les Ivoiriens sont solidaires avec leurs «frères» marocains. Désormais éliminés après un match piège contre l’Afrique du Sud, les Lions de l’Atlas ont eu beaucoup moins de chance. Peut-être avaient-ils moins la «grinta» que lors de la dernière Coupe du monde ?
Ce qui est sûr, c’est qu’ils se sont laissés embarqués dans des histoires extra-sportives qui ne les ont pas aidés à rester concentrés sur leurs objectifs. On peut d’abord citer la célébration d’Ounahi qui a créé une polémique inutile. Il y eut ensuite, lors du match suivant, l’altercation entre Regragui et un joueur congolais, laquelle a fait couler beaucoup trop d’encre. Un incident qui a fortement perturbé le coach et son équipe.
Ces raisons expliquent sans doute, en partie, pourquoi le Maroc n’est pas allé plus loin dans la compétition. C’est un fait, l’état d’esprit, cher à Walid Regragui, a été bien moins ressenti par les observateurs qu’au Qatar. Les conditions de jeu (chaleur extrême, humidité…) et les adversaires n’ont rien arrangé.
Last but not least, les Marocains ont endossé le lourd dossard de favori lors de cette CAN, ce qui n’était pas le cas lors du Mondial. Un statut pour le moins difficile à assumer. Mais même si le bilan de la compétition est négatif, Regragui devra rester à son poste parce qu’il est le meilleur profil pour assurer la continuité… mais en tirant les enseignements des erreurs du passé !
Hicham Bennani