Nouveautés : elles arrivent en 2024 !
L’année n’est pas finie que, déjà, nous nous projetons vers la prochaine. Quels sont les lancements automobiles les plus attendus de 2024 ? Même les importateurs n’ont pas tous encore une réponse définitive à cette question. Ce qui est certain, c’est que les véhicules électriques continueront d’être à la Une et que les marques chinoises devraient à nouveau faire parler d’elles.
Occupées à faire en sorte que l’année 2023 s’achève sur une bonne note, à mettre le paquet en matière d’offres promotionnelles de fin d’année pour soigner leurs volumes de ventes, les marques présentes sur notre marché n’ont pas encore validé, pour certaines d’entre elles, leur calendrier 2024 des nouveautés. Certains des lancements figurant dans notre sélection ont été confirmés, quand d’autres sont fortement pressentis. Il n’a dû échapper à personne, sinon à ceux qui vivent dans une grotte, que 2023 a été l’année du «take off» du véhicule électrique (EV) sur notre marché, mais, aussi, et ceci explique en partie cela, l’année des marques chinoises (entre come-back et premiers tours de roues). Selon toute vraisemblance, on repartira sur les mêmes bases en 2024. Le raz-de-marée des BEV (modèles 100 % électriques), HEV (full hybrid) et PHEV (plug-in hybrid) se poursuivra de plus belle, tandis que d’autres grands noms de l’industrie automobile chinoise intégreront les rangs de l’Aivam (Association des importateurs de véhicules au Maroc).
L’année du carton dans le calendrier chinois ?
C’est notamment le cas d’Omoda et Jaecoo, qui inaugurera très tôt dans l’année son premier showroom marocain et y accueillera trois nouveautés pour débuter, trois SUV dénommés C3, C5 (Citroën a dû faire preuve d’une belle ouverture d’esprit pour laisser passer ça) et J7. Ce trio eut pu figurer dans notre florilège, au même titre qu’une ou deux BYD – la berline sportive 100 % électrique Seal, à titre d’exemple. Même son de cloche chez Geely, autre marque chinoise présente depuis quelques mois à peine sous nos cieux et qui a aussi ceci de commun avec la première nommée qu’étoffer rapidement son line-up local fait figure d’Everest dans son «business model». Notre sélection de nouveautés n’a pas vocation à être exhaustive. Du reste, comme annoncé plus haut, ce sont les lancements les plus attendus de l’année qui nous intéressent. En termes d’image, les marques chinoises ont encore fort à faire. L’attente qui entoure l’arrivée de la BYD Seal, qualifiée ici et là de «fossoyeuse de Tesla Model 3», n’est pas la même que celle que suscite d’ores et déjà le lancement fin 2024, voire début 2025, de la troisième génération du Dacia Duster.
Pré-COTY 2025
Vous objecterez qu’aucun autre véhicule ne lutte dans la même catégorie que le SUV le plus vendu sur notre marché depuis des lustres et que certains des modèles figurant ci-après sont loin d’être des stars en puissance. Votre serviteur vous répondra alors qu’en sa qualité d’ex-membre du jury de COTY Morocco, il a plus ou moins appliqué les critères de sélection dudit concours (seul le critère du prix a été assoupli) pour retenir finalement les 7 «finalistes» suivants. Qui sait ? La Voiture de l’année 2025 figure peut-être dans notre florilège.
Citroën C3 IV, un crossover urbain qui en veut !
Dévoilée en octobre dernier, la quatrième génération de la Citroën C3 sera lancée au début du printemps 2024 en Europe et devrait débarquer quelques mois plus tard sur notre marché. Elle inaugure le nouveau langage stylistique Citroën, préfiguré par le très futuriste concept-car de pick-up électrique Oli. La citadine aux lignes rondouillardes a cédé la place à un crossover urbain de 4,01 m de long à l’allure élégante et originale. La C3 IV, c’est aussi un habitacle épuré et high-tech, marqué par la présence de la nouvelle (double) planche de bord «C-Zen Lounge». Exit les compteurs analogiques. Place à une solution digitale hybride, un affichage tête haute évolué au rendu impeccable, qui fait la paire avec un écran tactile central de 10,3 pouces à la connectivité poussée. Enfin, sous le capot, c’est la révolution ! Le bail du diesel n’a pas été renouvelé et c’est la variante 100% électrique du nouvel opus, l’ë-C3, qui a été présentée en premier lieu par le constructeur. Disposant d’un électromoteur de 83 kW (113 ch) et d’une batterie de 44 kWh, elle promet une autonomie de 320 km (cycle WLTP). Des versions essence et hybrides suivront.
Dacia Duster III, c’est qui le patron ?
Vendu à plus 2,2 millions d’unités depuis les débuts de la première génération en 2010, le Dacia Duster veut rapidement atteindre les 3 millions, à en juger par le bond en avant spectaculaire effectué par la génération à venir, dévoilée en avant première, début novembre dernier, au Portugal. Côté look, on a droit à une outfit bien plus sophistiqué que celui du modèle sortant. Et pour cause, le Duster III est un Bigster Concept en réduction. Il reprend la plupart des gimmicks stylistiques introduits par ledit prototype. A bord, la montée en gamme est patente. La finition est de bon aloi et le contenu technologique convaincant. Le nouvel opus a droit à une instru numérique de 7 pouces et à un écran tactile central de 10,1 pouces. Bonne nouvelle pour les amateurs de diesel : abandonné en Europe, le Duster dCi fera de la résistance au Maroc. Cela dit, les nouvelles stars seront les versions électrifiées du nouveau cru, à savoir l’Hybrid 140, qui reprend bloc essence 1.6 l et les deux électromoteurs du Jogger du même nom pour une puissance cumulée de 140 ch, et la déclinaison à hybridation légère empruntée au cousin Renault Austral 1.2 TCe mild hybrid, qui développe 130 ch.
Mini Countryman III, le meilleur de la «britpop»
Présentée conjointement, au salon de Munich, en septembre dernier, avec la berline dont elle dérive, qui devrait également faire ses débuts sur le marché marocain en 2024, la troisième génération du Mini Countryman bénéficie d’un look un peu plus affirmé que cette dernière, rompt davantage avec le passé en adoptant des feux avant plus carrés. Du reste, ses mensurations sont plus éloignées que jamais de celles de la Mini d’Alec Issigonis. Le SUV compact premium «british» atteint 4,43 m de long (+ 13 cm par rapport au modèle sortant). Cela profite évidemment à l’habitabilité, comme au volume du coffre, qui progresse de 55 litres pour s’établir à 460 l. Cela dit, le gros point fort à bord, c’est le nouvel écran tactile central rond; une première au sein de l’industrie automobile mondiale. La connectivité est au taquet et la présentation intérieure est léchée. Au chapitre mécanique, le Countryman reprend la base roulante du cousin BMW X1 et dispose ainsi de motorisations essence et diesel, de même que de deux variantes électriques de 204 ch et 313 ch. La plus puissante des deux, le Countryman SE, abat le 0 à 100 km/h en 5,6 s et affiche une autonomie de 433 km.
Peugeot 3008 III, le grand-huit émotionnel
Le Peugeot 3008, troisième du nom, débutera sa carrière européenne en février prochain et devrait traverser avec diligence la Méditerranée pour faire admirer chez nous son look réinventé, flamboyant, sa face avant agressive, qui donne à voir une calandre béante et une signature lumineuse reconnaissable entre mille, sa silhouette athlétique, qui conjugue épaulements marqués et pavillon fuyant, et ses nouvelles proportions. Affichant 4,54 mètres de long, soit 9 cm de plus que son aîné, et 1,89 m de large, ce qui représente une croissance de 5 cm, le SUV compact au lion hérite d’un habitacle futuriste, à la finition soignée et au contenu technologique «state-of-the-art». Le haut de gamme GT a droit à l’inédit Panoramic i-Cockpit, dalle incurvée de 21 pouces composée d’un combiné d’instrumentation et d’une tablette tactile centrale à la connectivité de champion. Au niveau de la salle des machines, le nouveau 3008, dévoilé dans ses trois variantes 100 % électriques E-3008, qui proposent des puissances de 210 ch, 230 ch et 320 ch, disposera également de déclinaisons micro-hybrides et hybrides rechargeables, de même que d’une version essence.
Renault Megane E-Tech Electric, grande figure “Renaulutionnaire”
«Inventée en France, pas en Californie, sorry!». Cette petite pique, adressée à Tesla, est la signature de la publicité de lancement de la Renault Megane (sans accent sur le e) E-Tech, qui est fabriquée en France, au sein de l’usine de Douai et qui s’en vante en arborant un logo de coq à la base de son pare-brise. Attendue au cours du premier semestre 2024 sur notre marché, celle qui devait initialement remplacer la Zoe et porter le même nom est devenue une compacte, d’où le changement de patronyme. Mais elle devrait cohabiter avec la quatrième génération de la Mégane thermique dans les showrooms de la marque au losange. La Megane E-Tech est à la Renaulution ce qu’un Robespierre ou un Danton sont à la Révolution française : une figure de proue. Son look est ultra-moderne et son habitacle ne l’est pas moins. Même son de cloche au niveau de ses entrailles, avec la présence de trois variantes, l’EV40 130, l’EV60 130 et l’EV60 220. Le choix est donné entre deux types de batterie de 40 kWh et 60 kWh, ainsi qu’entre deux électromoteurs de 130 ch et 218 ch. Renault annonce des rayons d’action compris entre 300 km et 450 km.
Toyota C-HR II, l’originalité pour sacerdoce
Rééditer les succès commerciaux du Toyota C-HR I. C’est la mission que doit relever cette deuxième génération, qui peut compter, pour cela, sur une dégaine encore plus originale, sur des lignes aussi audacieuses qu’agressives. Légèrement raccourci, le nouvel opus affiche 4,36 m de long, mais ce sont ses porte-à-faux plutôt que son empattement qui ont été rabotés, ce qui a permis de préserver les acquis en matière d’habitabilité. A bord, les efforts en matière de finition et de présentation sont manifestes. Le combiné d’instrumentation numérique de 12,3 pouces et l’écran central de 8 pouces font de l’effet. Trois motorisations sont proposées sur le nouveau cru. Il s’agit de deux variantes essence full hybrid, constituées d’un 4 cylindres en ligne 1,8 l ou d’un 2,0 l, d’un petit électromoteur et d’une batterie de 4,08 kWh. A la clé, une puissance combinée de 140 ch et de 198 ch. Pour sa part, le C-HR hybride rechargeable reprend le 4 cylindres 2.0 l essence et le moteur électrique de la Corolla. Elle développe 223 ch et est créditée d’une autonomie de 66 km en mode 100% électrique.
Volvo EX30, l’électrique premium pour tous
Parmi les freins majeurs au «grand remplacement», à la victoire totale et définitive des BEV figure, en bonne place, leurs tarifs souvent délirants. Tout l’inverse du Volvo EX30, dont la version de base démarre à 37.500 euros en France. Affichant 4,23 m de long, ce crossover urbain premium 100 % électrique propose de grandes choses. Le petit frère des XC40 et C40 Recharge, disponibles depuis fin septembre dernier au Maroc, s’offre des lignes bio dans l’air du temps et des signatures lumineuses avant et arrière très apprêtées. Et sa variante baroudeuse EX30 Cross Country est encore plus canon. Reposant sur la très récente plateforme SEA, l’EX30 dispose d’un habitacle qui fera se pâmer d’aise les technophiles, dispose d’une tablette centrale tactile format portrait de 12,3 pouces «powered by» Google. Traduisez : connectivité au top ! Deux déclinaisons sont disponibles, à un ou deux électromoteurs, dotées toutes deux d’une batterie de 69 kWh. La moins puissante développe 268 ch et est créditée d’un rayon d’action de 462 km, contre 422 ch, et une autonomie de 433 km pour la variante à deux moteurs et quatre roues motrices.
Mehdi Labboudi & Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO