Allal Benjelloun: « il faudrait que les Marocains aient plus accès à l’automobile »
L’INVITÉ DES ÉCO. Dynamique du marché automobile, rôle croissant de la technologie électrique, croissance du segment des véhicules d’occasion… sont autant de sujets sur lesquels s’est attardé Allal Benjelloun, DG de la CAC, dans cet entretien. Il a également évoqué l’informel et la concurrence déloyale des importateurs parallèles.
« Actuellement, il existe encore un potentiel significatif au Maroc, notamment grâce à l’accessibilité des véhicules. Ce qui constitue une réelle opportunité pour les consommateurs », déclare Allal Benjelloun. « En effet, une fois qu’ils ont accès aux marques d’entrée de gamme, ils tendent à devenir des clients potentiels pour d’autres marques. Il serait souhaitable que davantage de Marocains aient accès à des véhicules potentiellement électriques, dans le cadre d’une transition durable. Celle-ci me semble inévitable. Il n’y a aucune raison pour que cela ne se réalise pas. La situation sur le marché est décevante, car nous n’avons pas encore atteint le niveau de 2019, contrairement à de nombreux pays européens où les acteurs de l’industrie automobile ont déjà retrouvé leur niveau d’avant la crise Covid ».
Le DG de la CAC indique qu’ « en réalité, nous jouons de malchance. Tout d’abord, il y a eu la pandémie de Covid-19, puis les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement, suivis de l’inflation. Effectivement, lorsque le consommateur dispose d’un budget limité et que les dépenses liées à l’alimentation représentent 40% de ses dépenses, et que celles-ci ont augmenté de 10,5%, comme l’indiquent les dernières données, il se préoccupe davantage de ses besoins essentiels que de l’achat d’une voiture. Par conséquent, il se tourne vers le marché de l’occasion ou explore d’autres solutions de mobilité ».
